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© Kaori Oda, Karaoke Cafe BOSA, 2022

dv_vd
Cinéastes japonaises et féminisme – des années 1970 à aujourd’hui : A travers leurs propres yeux, dans leur propre temps

PROGRAMMATION

19 janvier 2023 - 19 h
Dazibao Gallery - 5455, de Gaspé avenue, suite 109, Montréal

Gratuit



Pour la saison 2023 de la série dv_vd, Vidéographe et Dazibao ont invité la talentueuse artiste et commissaire Yuka Sato à présenter un programme d’œuvres nous offrant une perspective rare sur le féminisme japonais depuis 1970.

 

NOTE DU COMMISSAIRE

Ce programme se concentre sur les approches féministes japonaises des années 70 à aujourd’hui illustrées à travers une sélection d’œuvres cinématographiques de Mako Idemitsu, Utako Koguchi, Kayo Takefuji, Yuka Sato et Kaori Oda. Issues de générations et de milieux différents, ces artistes examinent des sujets tels que le corps, la sexualité et la famille, et utilisent l’image en mouvement pour matérialiser leurs postures politiques et sensibles.

Ces œuvres défient le patriarcat et l’autorité, soulèvent des questions sur les normes de genre et incarnent en ce sens le féminisme japonais non sans rappeler le slogan notoire de la deuxième vague du mouvement : «Le personnel est politique ».

Quels messages ces artistes transmettent-elles aux nouvelles générations ?

Dans cette optique, j’espère que vous apprécierez ces films.

– Yuka Sato, commissaire

 

 

PROGRAMME (65 MIN)

  • Mako Idemitsu 出光真子, Another Day of a Housewife 『主婦の一日』, 10 min,  1977
  • Utako Koguchi  小口詩子, A DandelionRosaceae/Bara-ka tanpopo 『バラ科たんぽぽ』, 9 min, 1990
  • Kayo Takefuji  竹藤佳世, Bone and Flesh Cogitation『骨肉思考』, 26 min, 1997
  • Yuka Sato 佐藤優香, In the Room 『In the Room』, 7 min, 2014
  • Kaori Oda  小田香, Karaoke Cafe BOSA  『カラオケ喫茶ボサ』, 13 min,  2022

 

 

SYNOPSIS ET BIOGRAPHIES

Mako Idemitsu 出光真子

Another Day of a Housewife 『主婦の一日』  (10 min, 1977)

SYNOPSIS

Another Day of a Housewife (10 min, 1977)

J’ai réalisé cette vidéo à l’époque où j’en avais vraiment assez d’être femme au foyer. Alors que je répétais inlassablement des tâches ménagères routinières, j’ai remarqué qu’un autre « moi » m’observait. Qui suis-je? Qu’est-ce que vivre signifie exactement? Je voulais partager ces questions avec d’autres femmes.

BIOGRAPHIE

Mako Idemitsu

Née à Tokyo en 1940, Idemitsu a grandi dans une famille patriarcale à prédominance masculine typique, dont les principes étaient démodés. Ce contexte est devenu plus tard le fondement même de ses œuvres, qui ont pour thème principal les problèmes d’oppression familiale envers les femmes.

Idemitsu a épousé Sam Francis, un peintre expressionniste abstrait. Alors qu’ils vivaient en Californie, elle a donné naissance à deux enfants et à partir de cet instant, sa vision du film s’est teintée du conflit identitaire qu’elle vivait en tant que mère.

En 1972, elle filme Women’s House, une installation réalisée par Judy Chicago et d’autres femmes, afin de créer une imagerie tirée de ce travail. L’année suivante, elle retourne au Japon et commence à réaliser des œuvres vidéo et des films.

Après les années 1980, les vidéos d’Idemitsu, qui dépeignent des problèmes féministes explicites, ont reçu un accueil favorable à l’étranger.

L’artiste a développé une technique unique appelée le « style Mako », où le monde intérieur d’une personne est projeté sur un petit moniteur installé à l’intérieur d’un plus grand écran.

Son dernier projet, l’installation Past Ahead, remonte à 2004.

 


 

Utako Koguchi  小口詩子

A DandelionRosaceae/Bara-ka tanpopo 『バラ科たんぽぽ』

SYNOPSIS

Lulu et Lala sont des sœurs jumelles, mais vivent séparées l’une de l’autre.Alors que Lala regarde une vidéo de beaux garçons à minuit, elle voit par hasard son père y apparaître. Elle est profondément choquée de voir ses hanches nues. C’est alors qu’elle prend une mauvaise tangente et décide soudainement de se transformer en garçon. Elle se rend chez Lulu pour lui montrer son pénis. Lala découvre alors que Lulu s’est elle-même transformée en garçon. Les deux sœurs se livrent une bataille féroce et vulgaire, transformant l’une après l’autre leur « chose » et se disputant leur taille. Puis, Lulu se soumet à Lala et redevient une fille. Elle montre son pénis coupé et décoré artistiquement à sa sœur. Mais celui-ci est infecté par le virus du sida, et cela anéantit les deux filles en train de faire l’amour. Pendant qu’elles baisent, elles repensent au temps où elles étaient heureuses, quand elles étaient encore innocentes et en bons termes avec tout le monde. Mais elles se sont lancées à corps perdu dans l’extase, en laissant s’évanouir leur conscience.

 

BIOGRAPHIE

Utako Koguchi

Née à Tokyo, Utako s’est investie dans une multitude d’activités artistiques, notamment l’enseignement de la danse, du cinéma, de la télévision, de la publicité, des vidéoclips, des vidéos promotionnelles, de la conception de sites Web, de la publicité de films étrangers, de la dotation en personnel pour les festivals de films et de l’écriture. À titre de cinéaste, elle a activement exposé ses œuvres dans des festivals de cinéma et dans le cadre de divers programmes, et ce, autant au Japon qu’à l’étranger, où elle a exécuté des performances en direct. Elle s’est également engagée dans des activités de soutien aux jeunes cinéastes par l’entremise d’ateliers, de festivals de films et au sein d’établissements scolaires. Elle enseigne actuellement à la Musashino Art University, où elle forme des cinéastes, dont plusieurs ont remporté des prix dans le cadre de nombreuses compétitions. En 2014, elle a fondé le projet The Poetry of Finless Porpoises/sunameri no uta avec de jeunes cinéastes, des étudiants et des citoyens locaux dans la ville d’Ōmura à Nagasaki, où elle a produit neuf courts métrages qui ont été présentés dans divers festivals de cinéma. Elle a été directrice du Omura Amami International Student Film Festival en 2018 et vice-présidente du comité du 14e Asia International Youth Film Festival en 2021.


 

Kayo Takefuji  竹藤佳世

Bone and Flesh Cogitation  『骨肉思考』  (26mins  1997)

SYNOPSIS

Bone and Flesh Cogitation (26 min, 1997)

Ce film porte sur l’expérience de la grossesse et de l’accouchement vécue par la cinéaste.  « Nous célébrons la capacité des femmes à accoucher, mais s’il en est ainsi, ne devrions-nous pas considérer toute vie comme bénie? Suis-je bénie? » La cinéaste détourne la question en prenant le point de vue de la caméra et en s’objectivant elle-même à travers des images par ultrasons du bébé juste avant la naissance, puis discute avec sa famille. Tourner ces images au jour le jour a permis de mettre en lumière le processus par lequel la réalisatrice se débattait avec des questionnements relatifs à son existence à elle. L’œuvre représente en fait une tentative de devenir témoin de sa propre naissance.

BIOGRAPHIE

Kayo Takefuji

Née à Tokyo, Kayo Takefuji est réalisatrice et productrice. Elle est diplômée de l’Université métropolitaine de Tokyo et de l’Image Forum Institute of Moving Image. Après avoir travaillé au sein d’une agence de publicité, elle a commencé à enseigner dans une école de cinéma et a travaillé dans une équipe de tournage sous la gouverne de Koji Wakamatsu et de Naomi Kawase. Elle est actuellement professeure adjointe à la Faculté des études médiatiques de la Josai International University.

 


Yuka Sato 佐藤優香

In the Room In the Room (7mins 2014)

SYNOPSIS

In the Room (7 min, 2014)

La pièce (the room) peut symboliser la structure sociale de laquelle la protagoniste ne sait comment s’évader. Ses relations sont déchirées puis recousues.Mais à la fin, les opprimés demeurent brisés.

BIOGRAPHIE

Yuka Sato

Yuka est cinéaste et artiste. Sa filmographie a jusqu’à présent englobé les thèmes de l’isolement social, du dialogue avec l’autre et de la vie des femmes. Elle a présenté ses films autant au Japon qu’à l’étranger. Ces dernières années, elle s’est adonnée à la recherche et à l’expérimentation principalement au moyen de la photographie, en mettant l’accent sur des choses qui sont souvent perçues comme apparemment inutiles ou potentiellement ambiguës. Elle travaille également à titre de commissaire indépendante et a été directrice d’événements tels que le Place M Film Festival 2019 et 2021.

 


Kaori Oda  小田香

Karaoke Cafe BOSA  『カラオケ喫茶ボサ』 (13mins  2022)

SYNOPSIS

Karaoke Cafe BOSA (13 min, 2022)

Karaoke Cafe BOSA est situé dans la banlieue d’Osaka, au Japon. C’est un endroit où les voisins âgés se réunissent pour discuter et chanter. Cafe BOSA laisse des traces en ces jours troublés, comme une capsule temporelle de l’Anthropocène.

BIOGRAPHIE

Kaori Oda

Kaori Oda est cinéaste et artiste. Elle est née à Osaka, au Japon, en 1987. Par des images et des sons, ses œuvres explorent la mémoire des êtres humains. En 2013 et pendant les trois années qui ont suivi, Kaori Oda a vécu à Sarajevo. En 2016, elle a obtenu un doctorat en arts libéraux, profil cinéma sous la direction de Bela Tarr. Son premier long métrage, ARAGANE (2015), tourné dans une mine de charbon bosniaque, a été présenté en première mondiale au YAMAGATA International Film Festival et a reçu une mention spéciale. Le film a été projeté dans divers festivals tels que Doclisboa, Mar del Plata IFF, Sarajevo FF, Taiwan International Documentary FF, et d’autres encore.

Kaori Oda a été lauréate de bourses de la Young Artists of Pola Art Foundation pour faire des études à l’étranger. Son deuxième long métrage, Toward A Common Tenderness (2017), une recherche cinématographique poétique, a été présenté en première mondiale à DOK Leipzig et son plus récent film, TS’ONOT/Cenote (2019), tourné dans des grottes sous-marines du Yucatan au Mexique, a été présenté en grande première dans la catégorie Bright Future au Festival international du film de Rotterdam, en 2020. Kaori Oda a reçu le prix inaugural Nagisa Oshima en 2020 et le prix de la révélation de l’année du Ministère de l’Éducation pour les beaux-arts en 2021.

 

 

 

 

 

Logo Dazibao

© Kaori Oda, Karaoke Cafe BOSA, 2022

dv_vd
Cinéastes japonaises et féminisme – des années 1970 à aujourd’hui : A travers leurs propres yeux, dans leur propre temps

PROGRAMMATION

19 janvier 2023 - 19 h
Dazibao Gallery - 5455, de Gaspé avenue, suite 109, Montréal

Gratuit



Pour la saison 2023 de la série dv_vd, Vidéographe et Dazibao ont invité la talentueuse artiste et commissaire Yuka Sato à présenter un programme d’œuvres nous offrant une perspective rare sur le féminisme japonais depuis 1970.

 

NOTE DU COMMISSAIRE

Ce programme se concentre sur les approches féministes japonaises des années 70 à aujourd’hui illustrées à travers une sélection d’œuvres cinématographiques de Mako Idemitsu, Utako Koguchi, Kayo Takefuji, Yuka Sato et Kaori Oda. Issues de générations et de milieux différents, ces artistes examinent des sujets tels que le corps, la sexualité et la famille, et utilisent l’image en mouvement pour matérialiser leurs postures politiques et sensibles.

Ces œuvres défient le patriarcat et l’autorité, soulèvent des questions sur les normes de genre et incarnent en ce sens le féminisme japonais non sans rappeler le slogan notoire de la deuxième vague du mouvement : «Le personnel est politique ».

Quels messages ces artistes transmettent-elles aux nouvelles générations ?

Dans cette optique, j’espère que vous apprécierez ces films.

– Yuka Sato, commissaire

 

 

PROGRAMME (65 MIN)

  • Mako Idemitsu 出光真子, Another Day of a Housewife 『主婦の一日』, 10 min,  1977
  • Utako Koguchi  小口詩子, A DandelionRosaceae/Bara-ka tanpopo 『バラ科たんぽぽ』, 9 min, 1990
  • Kayo Takefuji  竹藤佳世, Bone and Flesh Cogitation『骨肉思考』, 26 min, 1997
  • Yuka Sato 佐藤優香, In the Room 『In the Room』, 7 min, 2014
  • Kaori Oda  小田香, Karaoke Cafe BOSA  『カラオケ喫茶ボサ』, 13 min,  2022

 

 

SYNOPSIS ET BIOGRAPHIES

Mako Idemitsu 出光真子

Another Day of a Housewife 『主婦の一日』  (10 min, 1977)

SYNOPSIS

Another Day of a Housewife (10 min, 1977)

J’ai réalisé cette vidéo à l’époque où j’en avais vraiment assez d’être femme au foyer. Alors que je répétais inlassablement des tâches ménagères routinières, j’ai remarqué qu’un autre « moi » m’observait. Qui suis-je? Qu’est-ce que vivre signifie exactement? Je voulais partager ces questions avec d’autres femmes.

BIOGRAPHIE

Mako Idemitsu

Née à Tokyo en 1940, Idemitsu a grandi dans une famille patriarcale à prédominance masculine typique, dont les principes étaient démodés. Ce contexte est devenu plus tard le fondement même de ses œuvres, qui ont pour thème principal les problèmes d’oppression familiale envers les femmes.

Idemitsu a épousé Sam Francis, un peintre expressionniste abstrait. Alors qu’ils vivaient en Californie, elle a donné naissance à deux enfants et à partir de cet instant, sa vision du film s’est teintée du conflit identitaire qu’elle vivait en tant que mère.

En 1972, elle filme Women’s House, une installation réalisée par Judy Chicago et d’autres femmes, afin de créer une imagerie tirée de ce travail. L’année suivante, elle retourne au Japon et commence à réaliser des œuvres vidéo et des films.

Après les années 1980, les vidéos d’Idemitsu, qui dépeignent des problèmes féministes explicites, ont reçu un accueil favorable à l’étranger.

L’artiste a développé une technique unique appelée le « style Mako », où le monde intérieur d’une personne est projeté sur un petit moniteur installé à l’intérieur d’un plus grand écran.

Son dernier projet, l’installation Past Ahead, remonte à 2004.

 


 

Utako Koguchi  小口詩子

A DandelionRosaceae/Bara-ka tanpopo 『バラ科たんぽぽ』

SYNOPSIS

Lulu et Lala sont des sœurs jumelles, mais vivent séparées l’une de l’autre.Alors que Lala regarde une vidéo de beaux garçons à minuit, elle voit par hasard son père y apparaître. Elle est profondément choquée de voir ses hanches nues. C’est alors qu’elle prend une mauvaise tangente et décide soudainement de se transformer en garçon. Elle se rend chez Lulu pour lui montrer son pénis. Lala découvre alors que Lulu s’est elle-même transformée en garçon. Les deux sœurs se livrent une bataille féroce et vulgaire, transformant l’une après l’autre leur « chose » et se disputant leur taille. Puis, Lulu se soumet à Lala et redevient une fille. Elle montre son pénis coupé et décoré artistiquement à sa sœur. Mais celui-ci est infecté par le virus du sida, et cela anéantit les deux filles en train de faire l’amour. Pendant qu’elles baisent, elles repensent au temps où elles étaient heureuses, quand elles étaient encore innocentes et en bons termes avec tout le monde. Mais elles se sont lancées à corps perdu dans l’extase, en laissant s’évanouir leur conscience.

 

BIOGRAPHIE

Utako Koguchi

Née à Tokyo, Utako s’est investie dans une multitude d’activités artistiques, notamment l’enseignement de la danse, du cinéma, de la télévision, de la publicité, des vidéoclips, des vidéos promotionnelles, de la conception de sites Web, de la publicité de films étrangers, de la dotation en personnel pour les festivals de films et de l’écriture. À titre de cinéaste, elle a activement exposé ses œuvres dans des festivals de cinéma et dans le cadre de divers programmes, et ce, autant au Japon qu’à l’étranger, où elle a exécuté des performances en direct. Elle s’est également engagée dans des activités de soutien aux jeunes cinéastes par l’entremise d’ateliers, de festivals de films et au sein d’établissements scolaires. Elle enseigne actuellement à la Musashino Art University, où elle forme des cinéastes, dont plusieurs ont remporté des prix dans le cadre de nombreuses compétitions. En 2014, elle a fondé le projet The Poetry of Finless Porpoises/sunameri no uta avec de jeunes cinéastes, des étudiants et des citoyens locaux dans la ville d’Ōmura à Nagasaki, où elle a produit neuf courts métrages qui ont été présentés dans divers festivals de cinéma. Elle a été directrice du Omura Amami International Student Film Festival en 2018 et vice-présidente du comité du 14e Asia International Youth Film Festival en 2021.


 

Kayo Takefuji  竹藤佳世

Bone and Flesh Cogitation  『骨肉思考』  (26mins  1997)

SYNOPSIS

Bone and Flesh Cogitation (26 min, 1997)

Ce film porte sur l’expérience de la grossesse et de l’accouchement vécue par la cinéaste.  « Nous célébrons la capacité des femmes à accoucher, mais s’il en est ainsi, ne devrions-nous pas considérer toute vie comme bénie? Suis-je bénie? » La cinéaste détourne la question en prenant le point de vue de la caméra et en s’objectivant elle-même à travers des images par ultrasons du bébé juste avant la naissance, puis discute avec sa famille. Tourner ces images au jour le jour a permis de mettre en lumière le processus par lequel la réalisatrice se débattait avec des questionnements relatifs à son existence à elle. L’œuvre représente en fait une tentative de devenir témoin de sa propre naissance.

BIOGRAPHIE

Kayo Takefuji

Née à Tokyo, Kayo Takefuji est réalisatrice et productrice. Elle est diplômée de l’Université métropolitaine de Tokyo et de l’Image Forum Institute of Moving Image. Après avoir travaillé au sein d’une agence de publicité, elle a commencé à enseigner dans une école de cinéma et a travaillé dans une équipe de tournage sous la gouverne de Koji Wakamatsu et de Naomi Kawase. Elle est actuellement professeure adjointe à la Faculté des études médiatiques de la Josai International University.

 


Yuka Sato 佐藤優香

In the Room In the Room (7mins 2014)

SYNOPSIS

In the Room (7 min, 2014)

La pièce (the room) peut symboliser la structure sociale de laquelle la protagoniste ne sait comment s’évader. Ses relations sont déchirées puis recousues.Mais à la fin, les opprimés demeurent brisés.

BIOGRAPHIE

Yuka Sato

Yuka est cinéaste et artiste. Sa filmographie a jusqu’à présent englobé les thèmes de l’isolement social, du dialogue avec l’autre et de la vie des femmes. Elle a présenté ses films autant au Japon qu’à l’étranger. Ces dernières années, elle s’est adonnée à la recherche et à l’expérimentation principalement au moyen de la photographie, en mettant l’accent sur des choses qui sont souvent perçues comme apparemment inutiles ou potentiellement ambiguës. Elle travaille également à titre de commissaire indépendante et a été directrice d’événements tels que le Place M Film Festival 2019 et 2021.

 


Kaori Oda  小田香

Karaoke Cafe BOSA  『カラオケ喫茶ボサ』 (13mins  2022)

SYNOPSIS

Karaoke Cafe BOSA (13 min, 2022)

Karaoke Cafe BOSA est situé dans la banlieue d’Osaka, au Japon. C’est un endroit où les voisins âgés se réunissent pour discuter et chanter. Cafe BOSA laisse des traces en ces jours troublés, comme une capsule temporelle de l’Anthropocène.

BIOGRAPHIE

Kaori Oda

Kaori Oda est cinéaste et artiste. Elle est née à Osaka, au Japon, en 1987. Par des images et des sons, ses œuvres explorent la mémoire des êtres humains. En 2013 et pendant les trois années qui ont suivi, Kaori Oda a vécu à Sarajevo. En 2016, elle a obtenu un doctorat en arts libéraux, profil cinéma sous la direction de Bela Tarr. Son premier long métrage, ARAGANE (2015), tourné dans une mine de charbon bosniaque, a été présenté en première mondiale au YAMAGATA International Film Festival et a reçu une mention spéciale. Le film a été projeté dans divers festivals tels que Doclisboa, Mar del Plata IFF, Sarajevo FF, Taiwan International Documentary FF, et d’autres encore.

Kaori Oda a été lauréate de bourses de la Young Artists of Pola Art Foundation pour faire des études à l’étranger. Son deuxième long métrage, Toward A Common Tenderness (2017), une recherche cinématographique poétique, a été présenté en première mondiale à DOK Leipzig et son plus récent film, TS’ONOT/Cenote (2019), tourné dans des grottes sous-marines du Yucatan au Mexique, a été présenté en grande première dans la catégorie Bright Future au Festival international du film de Rotterdam, en 2020. Kaori Oda a reçu le prix inaugural Nagisa Oshima en 2020 et le prix de la révélation de l’année du Ministère de l’Éducation pour les beaux-arts en 2021.

 

 

 

 

 

Logo Dazibao

© Kaori Oda, Karaoke Cafe BOSA, 2022

dv_vd
Cinéastes japonaises et féminisme – des années 1970 à aujourd’hui : A travers leurs propres yeux, dans leur propre temps

PROGRAMMATION

19 janvier 2023 - 19 h
Dazibao Gallery - 5455, de Gaspé avenue, suite 109, Montréal

Gratuit



Pour la saison 2023 de la série dv_vd, Vidéographe et Dazibao ont invité la talentueuse artiste et commissaire Yuka Sato à présenter un programme d’œuvres nous offrant une perspective rare sur le féminisme japonais depuis 1970.

 

NOTE DU COMMISSAIRE

Ce programme se concentre sur les approches féministes japonaises des années 70 à aujourd’hui illustrées à travers une sélection d’œuvres cinématographiques de Mako Idemitsu, Utako Koguchi, Kayo Takefuji, Yuka Sato et Kaori Oda. Issues de générations et de milieux différents, ces artistes examinent des sujets tels que le corps, la sexualité et la famille, et utilisent l’image en mouvement pour matérialiser leurs postures politiques et sensibles.

Ces œuvres défient le patriarcat et l’autorité, soulèvent des questions sur les normes de genre et incarnent en ce sens le féminisme japonais non sans rappeler le slogan notoire de la deuxième vague du mouvement : «Le personnel est politique ».

Quels messages ces artistes transmettent-elles aux nouvelles générations ?

Dans cette optique, j’espère que vous apprécierez ces films.

– Yuka Sato, commissaire

 

 

PROGRAMME (65 MIN)

  • Mako Idemitsu 出光真子, Another Day of a Housewife 『主婦の一日』, 10 min,  1977
  • Utako Koguchi  小口詩子, A DandelionRosaceae/Bara-ka tanpopo 『バラ科たんぽぽ』, 9 min, 1990
  • Kayo Takefuji  竹藤佳世, Bone and Flesh Cogitation『骨肉思考』, 26 min, 1997
  • Yuka Sato 佐藤優香, In the Room 『In the Room』, 7 min, 2014
  • Kaori Oda  小田香, Karaoke Cafe BOSA  『カラオケ喫茶ボサ』, 13 min,  2022

 

 

SYNOPSIS ET BIOGRAPHIES

Mako Idemitsu 出光真子

Another Day of a Housewife 『主婦の一日』  (10 min, 1977)

SYNOPSIS

Another Day of a Housewife (10 min, 1977)

J’ai réalisé cette vidéo à l’époque où j’en avais vraiment assez d’être femme au foyer. Alors que je répétais inlassablement des tâches ménagères routinières, j’ai remarqué qu’un autre « moi » m’observait. Qui suis-je? Qu’est-ce que vivre signifie exactement? Je voulais partager ces questions avec d’autres femmes.

BIOGRAPHIE

Mako Idemitsu

Née à Tokyo en 1940, Idemitsu a grandi dans une famille patriarcale à prédominance masculine typique, dont les principes étaient démodés. Ce contexte est devenu plus tard le fondement même de ses œuvres, qui ont pour thème principal les problèmes d’oppression familiale envers les femmes.

Idemitsu a épousé Sam Francis, un peintre expressionniste abstrait. Alors qu’ils vivaient en Californie, elle a donné naissance à deux enfants et à partir de cet instant, sa vision du film s’est teintée du conflit identitaire qu’elle vivait en tant que mère.

En 1972, elle filme Women’s House, une installation réalisée par Judy Chicago et d’autres femmes, afin de créer une imagerie tirée de ce travail. L’année suivante, elle retourne au Japon et commence à réaliser des œuvres vidéo et des films.

Après les années 1980, les vidéos d’Idemitsu, qui dépeignent des problèmes féministes explicites, ont reçu un accueil favorable à l’étranger.

L’artiste a développé une technique unique appelée le « style Mako », où le monde intérieur d’une personne est projeté sur un petit moniteur installé à l’intérieur d’un plus grand écran.

Son dernier projet, l’installation Past Ahead, remonte à 2004.

 


 

Utako Koguchi  小口詩子

A DandelionRosaceae/Bara-ka tanpopo 『バラ科たんぽぽ』

SYNOPSIS

Lulu et Lala sont des sœurs jumelles, mais vivent séparées l’une de l’autre.Alors que Lala regarde une vidéo de beaux garçons à minuit, elle voit par hasard son père y apparaître. Elle est profondément choquée de voir ses hanches nues. C’est alors qu’elle prend une mauvaise tangente et décide soudainement de se transformer en garçon. Elle se rend chez Lulu pour lui montrer son pénis. Lala découvre alors que Lulu s’est elle-même transformée en garçon. Les deux sœurs se livrent une bataille féroce et vulgaire, transformant l’une après l’autre leur « chose » et se disputant leur taille. Puis, Lulu se soumet à Lala et redevient une fille. Elle montre son pénis coupé et décoré artistiquement à sa sœur. Mais celui-ci est infecté par le virus du sida, et cela anéantit les deux filles en train de faire l’amour. Pendant qu’elles baisent, elles repensent au temps où elles étaient heureuses, quand elles étaient encore innocentes et en bons termes avec tout le monde. Mais elles se sont lancées à corps perdu dans l’extase, en laissant s’évanouir leur conscience.

 

BIOGRAPHIE

Utako Koguchi

Née à Tokyo, Utako s’est investie dans une multitude d’activités artistiques, notamment l’enseignement de la danse, du cinéma, de la télévision, de la publicité, des vidéoclips, des vidéos promotionnelles, de la conception de sites Web, de la publicité de films étrangers, de la dotation en personnel pour les festivals de films et de l’écriture. À titre de cinéaste, elle a activement exposé ses œuvres dans des festivals de cinéma et dans le cadre de divers programmes, et ce, autant au Japon qu’à l’étranger, où elle a exécuté des performances en direct. Elle s’est également engagée dans des activités de soutien aux jeunes cinéastes par l’entremise d’ateliers, de festivals de films et au sein d’établissements scolaires. Elle enseigne actuellement à la Musashino Art University, où elle forme des cinéastes, dont plusieurs ont remporté des prix dans le cadre de nombreuses compétitions. En 2014, elle a fondé le projet The Poetry of Finless Porpoises/sunameri no uta avec de jeunes cinéastes, des étudiants et des citoyens locaux dans la ville d’Ōmura à Nagasaki, où elle a produit neuf courts métrages qui ont été présentés dans divers festivals de cinéma. Elle a été directrice du Omura Amami International Student Film Festival en 2018 et vice-présidente du comité du 14e Asia International Youth Film Festival en 2021.


 

Kayo Takefuji  竹藤佳世

Bone and Flesh Cogitation  『骨肉思考』  (26mins  1997)

SYNOPSIS

Bone and Flesh Cogitation (26 min, 1997)

Ce film porte sur l’expérience de la grossesse et de l’accouchement vécue par la cinéaste.  « Nous célébrons la capacité des femmes à accoucher, mais s’il en est ainsi, ne devrions-nous pas considérer toute vie comme bénie? Suis-je bénie? » La cinéaste détourne la question en prenant le point de vue de la caméra et en s’objectivant elle-même à travers des images par ultrasons du bébé juste avant la naissance, puis discute avec sa famille. Tourner ces images au jour le jour a permis de mettre en lumière le processus par lequel la réalisatrice se débattait avec des questionnements relatifs à son existence à elle. L’œuvre représente en fait une tentative de devenir témoin de sa propre naissance.

BIOGRAPHIE

Kayo Takefuji

Née à Tokyo, Kayo Takefuji est réalisatrice et productrice. Elle est diplômée de l’Université métropolitaine de Tokyo et de l’Image Forum Institute of Moving Image. Après avoir travaillé au sein d’une agence de publicité, elle a commencé à enseigner dans une école de cinéma et a travaillé dans une équipe de tournage sous la gouverne de Koji Wakamatsu et de Naomi Kawase. Elle est actuellement professeure adjointe à la Faculté des études médiatiques de la Josai International University.

 


Yuka Sato 佐藤優香

In the Room In the Room (7mins 2014)

SYNOPSIS

In the Room (7 min, 2014)

La pièce (the room) peut symboliser la structure sociale de laquelle la protagoniste ne sait comment s’évader. Ses relations sont déchirées puis recousues.Mais à la fin, les opprimés demeurent brisés.

BIOGRAPHIE

Yuka Sato

Yuka est cinéaste et artiste. Sa filmographie a jusqu’à présent englobé les thèmes de l’isolement social, du dialogue avec l’autre et de la vie des femmes. Elle a présenté ses films autant au Japon qu’à l’étranger. Ces dernières années, elle s’est adonnée à la recherche et à l’expérimentation principalement au moyen de la photographie, en mettant l’accent sur des choses qui sont souvent perçues comme apparemment inutiles ou potentiellement ambiguës. Elle travaille également à titre de commissaire indépendante et a été directrice d’événements tels que le Place M Film Festival 2019 et 2021.

 


Kaori Oda  小田香

Karaoke Cafe BOSA  『カラオケ喫茶ボサ』 (13mins  2022)

SYNOPSIS

Karaoke Cafe BOSA (13 min, 2022)

Karaoke Cafe BOSA est situé dans la banlieue d’Osaka, au Japon. C’est un endroit où les voisins âgés se réunissent pour discuter et chanter. Cafe BOSA laisse des traces en ces jours troublés, comme une capsule temporelle de l’Anthropocène.

BIOGRAPHIE

Kaori Oda

Kaori Oda est cinéaste et artiste. Elle est née à Osaka, au Japon, en 1987. Par des images et des sons, ses œuvres explorent la mémoire des êtres humains. En 2013 et pendant les trois années qui ont suivi, Kaori Oda a vécu à Sarajevo. En 2016, elle a obtenu un doctorat en arts libéraux, profil cinéma sous la direction de Bela Tarr. Son premier long métrage, ARAGANE (2015), tourné dans une mine de charbon bosniaque, a été présenté en première mondiale au YAMAGATA International Film Festival et a reçu une mention spéciale. Le film a été projeté dans divers festivals tels que Doclisboa, Mar del Plata IFF, Sarajevo FF, Taiwan International Documentary FF, et d’autres encore.

Kaori Oda a été lauréate de bourses de la Young Artists of Pola Art Foundation pour faire des études à l’étranger. Son deuxième long métrage, Toward A Common Tenderness (2017), une recherche cinématographique poétique, a été présenté en première mondiale à DOK Leipzig et son plus récent film, TS’ONOT/Cenote (2019), tourné dans des grottes sous-marines du Yucatan au Mexique, a été présenté en grande première dans la catégorie Bright Future au Festival international du film de Rotterdam, en 2020. Kaori Oda a reçu le prix inaugural Nagisa Oshima en 2020 et le prix de la révélation de l’année du Ministère de l’Éducation pour les beaux-arts en 2021.

 

 

 

 

 

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