Lettre x représentant une icône de fermeture
Image en noir et blanc. Portrait d’un homme en costume noir.

© Istvan Kantor

Istvan Kantor – Révolutions

Programmation en ligne

7 février - 24 mai 2018
Vithèque



Vidéographe est heureux de présenter Révolutions, un programme en ligne rassemblant sept vidéos d’Istvan Kantor tirées du coffret-usb Istvan Kantor – Anthologie vidéo produit par Vidéographe en 2017 sous le commissariat d’Etienne Desrosiers et qui rassemble une sélection de 29 œuvres de l’artiste.

Ce programme assemblé par Karine Boulanger, conservatrice de la collection de Vidéographe, comprend des œuvres phares réalisées de 1982 à 2016. Y sont explorés les filons futuristes, militants ou esthétiques sur lesquels s’édifient l’œuvre de l’artiste en réinvention permanente.

Le programme est accompagné d’un texte de Karine Boulanger qui y propose quelques pistes pour explorer cette œuvre à l’énergie inextinguible.

Visionnez le programme +

Programme
Infraduction, 7 min 12 s, 1982
Catastronics: Blood and Gold, 4 min 15 s, 1982
Barricades, 11 min, 1992
Black Flag, 9 min 01 s, 1998
Babylon, 19 min, 1994
Revolutionary Song, 9 min 29 s, 2005
Scriptures, 13 min 38 s, 2016

 

Bande-annonce

 

Biographie
Istvan Kantor (Budapest, 1949) s’intéresse très jeune aux expériences artistiques radicales et à la rébellion. Artiste multidisciplinaire, sa pratique comprend les arts médiatiques, la performance, la robotique, l’art audio, l’installation, l’écriture et la musique. Présentés à la Dokumenta 8 de Kassel, ses vidéos ont été récompensées dans le monde entier, entre autre au International Short Film Festival d’Oberhausen (1992), au Transmediale de Berlin (2001) et au Osnabruck Media Arts Festival (2009). Istvan Kantor a reçu le prix de Téléfilm Canada pour la meilleure vidéo canadienne (1998) et fut le Lauréat, en 2004, du Prix du Gouverneur général en art visuels et en arts médiatiques, la plus importante distinction au Canada attribué à un artiste émérite pour l’ensemble de son œuvre. Istvankantor.com
– Etienne Desrosiers

 

À VOIR ÉGALEMENT

Istvan Kantor – Anthologie vidéo
Commissaire : Etienne Desrosiers
Disponible ICI.

Suite à la production de Istvan Kantor – Anthologie vidéo, trente quatre vidéos d’Istvan Kantor sont venues enrichir notre catalogue de distribution. Celles-ci sont également disponible en V.S.D sur Vithèque.

© Après les glaciers, Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne, 2022

PROGRAMME GRATUIT SUR VITHÉQUE – La Trilogie des Glaciers
Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne

VITHÈQUE

Gratuit



Avec La trilogie des glaciers, Vidéographe est fier de présenter pour la première fois sur Vithèque le travail des artistes Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne. Fragile MonumentAlbedo et Après les glaciers font partie d’un corpus d’oeuvres récemment acquis par Vidéographe et qu’il nous tarde de vous partager.

 

Cliquez ici pour accéder au programme [+]

 

En examinant l’évolution de zones glaciaires en Suisse, cette série de trois courts-métrages porte une attention aux rapports complexes que nous entretenons avec les milieux naturels. Elle soulève une réflexion sur des perspectives d’écologies futures, où se conjuguent des états d’hybridité, de vulnérabilité et du sublime.

Point d’arrimage de cette trilogie, le glacier du Rhône, qui culmine à 3600 mètres d’altitude, est devenu depuis la fin du XIXe siècle un objet d’étude scientifique et un important site d’affluence touristique des Alpes suisses. Indice éloquent d’une disparition anticipée, une partie de la zone d’ablation du glacier, sujette à la fonte, est recouverte de mosaïques géotextiles afin de le protéger des radiations solaires. Si ces couvertures réfléchissantes peuvent contribuer à diminuer l’accélération du retrait glaciaire, cette pratique demeure toutefois contestée par le milieu scientifique. Évocateur d’un décor énigmatique, de linceuls ou de refuges temporaires, le déploiement de ces bâches représente une tentative de contrôle anthropique sur le paysage dans un contexte de bouleversements climatiques. Dans un travail immersif de l’image et du son, Fragile Monument explore les échelles de temporalité propres au glacier, à l’eau, à l’environnement minéral et leur entremêlement avec des rythmes humains.

Albédo offre une incursion visuelle dans le travail de terrain de chercheurs en glaciologie de l’ETH à Zurich sur le glacier du Rhône. Ils y déploient des outils techniques afin de produire des relevés dans le cadre d’activités de surveillance du glacier, dont les fissurations et les signes d’affaissement sont tangibles. Ces images s’accompagnent d’une explication scientifique de l’effet albédo : la capacité de réflexion du rayonnement solaire par une surface, pour lequel un indice élevé (associé à des surfaces enneigées) protège la glace de la fonte. Les boucles de rétroaction initiées par les changements climatiques chamboulent dorénavant l’équilibre précaire des glaciers, leur épiderme étant fortement sensible à celles-ci. Observé, étudié et drapé, le glacier du Rhône est présenté comme un hyper-objet climatique, un « quasi-artéfact dont l’aura sublime se rapporte dorénavant au vertige de sa disparition1 ».

Le dernier chapitre de la trilogie, Après les glaciers, présente le point de vue du chercheur scientifique et glaciologue Jean-Baptiste Bosson, qui milite pour la protection des glaciers et des marges glaciaires depuis une perspective écosystémique, dégagée d’un point de vue anthropocentrique. Dans ce film, le regard s’étend à différentes zones alpines en Suisse exposées au retrait glaciaire. À travers ce phénomène, des milieux intouchés émergent sous la glace, suscitant une réflexion sur leur protection comme des havres potentiels de biodiversité. Sur fond de plans macroscopiques de bulles d’air emprisonnées dans la glace, sortes d’archives vivantes donnant à sentir le temps profond du glacier, Bosson affirme que les glaciers constituent des objets sensibles qui nous permettent de mieux saisir l’histoire du climat.

Cette trilogie a été réalisée lors d’un séjour au Programme principal de résidence de La Becque (Suisse) en 2021-2022, avec le généreux soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle s’inscrit au sein d’un corpus évolutif intitulé La Montagne radieuse, présenté sous forme d’exposition, de photographies et de vidéos, qui explore les imaginaires et interprétations plurielles de la montagne, entre transformations du paysage, manifestations technologiques et vertus thérapeutiques reliées au legs de la modernité en milieu alpin.

« Au-delà de sa prestance monolithique, la montagne se révèle être un objet complexe, dont la portée irradie sur plusieurs plans. Structuré en chapitres interreliés, La Montagne radieuse […] procède par étoilement pour explorer la myriade de facettes anthropiques par lesquelles nous entrons en relation avec la montagne. S’y enchevêtrent la nature, les technologies, l’architecture, l’histoire, l’hydrologie, la géomorphologie, la santé, la spiritualité et le bien-être dans une hétérochronie mêlant des échelles de temps humain, glaciologique et géologique2. »

 

– Comprend des extraits (1 et 2) de l’essai de Gentiane Bélanger, commissaire de l’exposition La Montagne radieuse, Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, 2022