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LUX



Un partenariat entre Main Film, OBORO, PRIM et Vidéographe

 

Main Film, OBORO, PRIM et Vidéographe s’unissent pour proposer LUX, une nouvelle initiative vouée à la création et à la diffusion d’œuvres originales utilisant l’image en mouvement et réalisées par des artistes du Québec et du Canada.

LUX est une résidence qui s’adresse aux artistes des arts médiatiques et numériques désirant réaliser, avec le soutien des organismes partenaires, une nouvelle œuvre qui pourra prendre la forme d’une monobande, d’une installation, d’une performance ou toute œuvre utilisant les nouvelles technologies immersives ou interactives. L’œuvre doit être ancrée dans une démarche expérimentale. Ainsi, la fiction et le documentaire traditionnels ne seront pas considérés.

Ce projet initié par Vidéographe est soutenu par le programme Concertation et innovation du Conseil des arts et des lettres du Québec.

 

CONDITIONS DE RÉALISATION

Pour réaliser leur œuvre, les artistes auront accès à du soutien technique et logistique, aux équipements combinés des quatre organismes partenaires, ainsi qu’à des services professionnels de promotion et de diffusion. Des spécialistes pourront également soutenir les artistes désirant travailler avec des technologies ou techniques qu’ils ou elles ne maîtrisent pas, mais qui sont nécessaires au processus de création de leur œuvre. Ce soutien technique spécialisé complètera celui offert par les professionnel.les au sein des équipes des quatre organismes partenaires. Les artistes dont le projet sera retenu deviendront d’office membres des organismes partenaires pour la durée du projet. Un coordonnateur ou une coordonnatrice assurera la gestion et le suivi des projets soutenus.

À partir de la signature de l’entente de résidence, l’artiste bénéficiera d’une période de vingt-quatre mois pour la production de l’oeuvre et sa diffusion. Selon la nature de l’oeuvre, les détails concernant sa diffusion seront à coordonner entre les partenaires et l’artiste.

La valeur du soutien accordé à chaque artiste est de 32 000 $, répartis de la façon suivante :

  • Cachet de résidence : 5 000 $
  • Droits pour la première diffusion : 2 500 $
  • Accès aux équipements et services techniques*: 14 000 $
  • Honoraires de spécialistes externes : 2 800 $
  • Frais liés à la diffusion et à la promotion : 8 000 $

Pour les artistes résidant à l’extérieur de Montréal :

  • Frais de transport : jusqu’à 2 000$ ;
  • Hébergement et per diem : jusqu’à 4 000 $

*Les montants sont établis à partir des tarifs réguliers/non-membre des organismes partenaires.

 

CRITÈRES D’ADMISSIBILITÉ

Pour participer à LUX, l’artiste doit :

  • être reconnu.e comme artiste professionnel.le*;
  • être citoyen.ne canadien.ne ou résider au Canada depuis au moins deux ans;
  • détenir le plein contrôle créatif et éditorial sur le projet;
  • ne pas être inscrit.e à temps plein dans un établissement d’enseignement, à l’exception des étudiant.es au doctorat. Cependant, dans ce dernier cas, le projet doit être indépendant de sa formation;
  • ne pas être employé.e ou membre du conseil d’administration d’un des organismes partenaires; les collectifs sont admissibles, toutefois les montants et ressources offertes seront les mêmes que pour un.e artiste individuel.le.

Seul l’artiste qui réalisera l’œuvre peut soumettre un projet dans le cadre de ce concours. L’artiste doit être en mesure de respecter les critères d’admissibilité durant toute la durée de l’entente.

* Par artiste professionnel.le s’entend tout artiste qui possède une compétence reconnue par ses pairs, crée, interprète ou publie des œuvres pour diffusion dans un contexte professionnel, tente de vivre de la pratique de son art et reçoit une rémunération pour les œuvres qu’il ou elle réalise.

 

PROCESSUS DE SÉLECTION ET D’ÉVALUATION

Trois artistes seront sélectionné.es par un jury de pairs pour participer à LUX. Les critères d’analyse seront les suivants :

  • intérêt du projet sur le plan artistique et expérimental;
  • qualité de la démarche de l’artiste en lien avec le projet;
  • qualité artistique des œuvres déjà réalisées;
  • capacité de l’artiste à mener son projet à terme;
  • pertinence du projet pour le développement de la carrière de l’artiste;
  • potentiel de circulation de l’œuvre.

 

OBLIGATIONS DE L’ARTISTE

L’artiste devra :

  • signer une entente de production avec les partenaires;
  • signer une entente de distribution ou de diffusion, suivant la nature de l’œuvre réalisée. L’artiste demeurera cependant seul.e propriétaire des droits sur son œuvre;
  • agir comme principal.e artisan.e de l’œuvre;
  • communiquer clairement ses besoins à la coordonnatrice ou au coordonnateur, et ce, à chaque étape d’avancement;
  • contribuer à la diffusion de l’œuvre (montage de l’exposition, installation de l’œuvre, rencontres avec le public, etc.);
  • collaborer au processus d’évaluation de l’expérience.

 

PRÉSENTER UN PROJET

Pour soumettre un dossier, les artistes doivent faire parvenir le formulaire de demande dûment rempli qui comprend :

  • la description du projet (maximum 1 500 mots);
  • la biographie de l’artiste (maximum 300 mots);
  • les besoins techniques du projet (maximum 500 mots);
  • le calendrier de réalisation prévisionnel (maximum 500 mots); la structure financière du projet;
  • les partenaires pressentis, s’il y a lieu.

ainsi que les documents d’appui suivants :

  • curriculum vitae (maximum 3 pages);
  • documentation visuelle de projets antérieurs ou qui permet d’illustrer la proposition, maximum 15 images (max : 1024 px de large, 72 dpi) ou 10 minutes de vidéo (lien URL avec mot de passe s’il y a lieu);
  • il est également possible de soumettre croquis, plans, maquette en format PDF.

Les soumissions doivent se faire via le formulaire en ligne à l’adresse suivante : res-lux.art

Main Film, OBORO, PRIM et Vidéographe reconnaissent la richesse de la diversité culturelle, sexuelle, identitaire et linguistique québécoise. Nous encourageons ainsi les personnes issues de groupes traditionnellement sous-représentés, de minorités ou de groupes marginalisés à proposer des projets.

 

DATE DE TOMBÉE

26 novembre 2017
Les réponses seront communiquées en février 2018.

 

RENSEIGNEMENTS

Pour obtenir davantage d’informations, veuillez nous contacter à : lux@videographe.org

© Après les glaciers, Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne, 2022

PROGRAMME GRATUIT SUR VITHÉQUE – La Trilogie des Glaciers
Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne

VITHÈQUE

Gratuit



Avec La trilogie des glaciers, Vidéographe est fier de présenter pour la première fois sur Vithèque le travail des artistes Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne. Fragile MonumentAlbedo et Après les glaciers font partie d’un corpus d’oeuvres récemment acquis par Vidéographe et qu’il nous tarde de vous partager.

 

Cliquez ici pour accéder au programme [+]

 

En examinant l’évolution de zones glaciaires en Suisse, cette série de trois courts-métrages porte une attention aux rapports complexes que nous entretenons avec les milieux naturels. Elle soulève une réflexion sur des perspectives d’écologies futures, où se conjuguent des états d’hybridité, de vulnérabilité et du sublime.

Point d’arrimage de cette trilogie, le glacier du Rhône, qui culmine à 3600 mètres d’altitude, est devenu depuis la fin du XIXe siècle un objet d’étude scientifique et un important site d’affluence touristique des Alpes suisses. Indice éloquent d’une disparition anticipée, une partie de la zone d’ablation du glacier, sujette à la fonte, est recouverte de mosaïques géotextiles afin de le protéger des radiations solaires. Si ces couvertures réfléchissantes peuvent contribuer à diminuer l’accélération du retrait glaciaire, cette pratique demeure toutefois contestée par le milieu scientifique. Évocateur d’un décor énigmatique, de linceuls ou de refuges temporaires, le déploiement de ces bâches représente une tentative de contrôle anthropique sur le paysage dans un contexte de bouleversements climatiques. Dans un travail immersif de l’image et du son, Fragile Monument explore les échelles de temporalité propres au glacier, à l’eau, à l’environnement minéral et leur entremêlement avec des rythmes humains.

Albédo offre une incursion visuelle dans le travail de terrain de chercheurs en glaciologie de l’ETH à Zurich sur le glacier du Rhône. Ils y déploient des outils techniques afin de produire des relevés dans le cadre d’activités de surveillance du glacier, dont les fissurations et les signes d’affaissement sont tangibles. Ces images s’accompagnent d’une explication scientifique de l’effet albédo : la capacité de réflexion du rayonnement solaire par une surface, pour lequel un indice élevé (associé à des surfaces enneigées) protège la glace de la fonte. Les boucles de rétroaction initiées par les changements climatiques chamboulent dorénavant l’équilibre précaire des glaciers, leur épiderme étant fortement sensible à celles-ci. Observé, étudié et drapé, le glacier du Rhône est présenté comme un hyper-objet climatique, un « quasi-artéfact dont l’aura sublime se rapporte dorénavant au vertige de sa disparition1 ».

Le dernier chapitre de la trilogie, Après les glaciers, présente le point de vue du chercheur scientifique et glaciologue Jean-Baptiste Bosson, qui milite pour la protection des glaciers et des marges glaciaires depuis une perspective écosystémique, dégagée d’un point de vue anthropocentrique. Dans ce film, le regard s’étend à différentes zones alpines en Suisse exposées au retrait glaciaire. À travers ce phénomène, des milieux intouchés émergent sous la glace, suscitant une réflexion sur leur protection comme des havres potentiels de biodiversité. Sur fond de plans macroscopiques de bulles d’air emprisonnées dans la glace, sortes d’archives vivantes donnant à sentir le temps profond du glacier, Bosson affirme que les glaciers constituent des objets sensibles qui nous permettent de mieux saisir l’histoire du climat.

Cette trilogie a été réalisée lors d’un séjour au Programme principal de résidence de La Becque (Suisse) en 2021-2022, avec le généreux soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle s’inscrit au sein d’un corpus évolutif intitulé La Montagne radieuse, présenté sous forme d’exposition, de photographies et de vidéos, qui explore les imaginaires et interprétations plurielles de la montagne, entre transformations du paysage, manifestations technologiques et vertus thérapeutiques reliées au legs de la modernité en milieu alpin.

« Au-delà de sa prestance monolithique, la montagne se révèle être un objet complexe, dont la portée irradie sur plusieurs plans. Structuré en chapitres interreliés, La Montagne radieuse […] procède par étoilement pour explorer la myriade de facettes anthropiques par lesquelles nous entrons en relation avec la montagne. S’y enchevêtrent la nature, les technologies, l’architecture, l’histoire, l’hydrologie, la géomorphologie, la santé, la spiritualité et le bien-être dans une hétérochronie mêlant des échelles de temps humain, glaciologique et géologique2. »

 

– Comprend des extraits (1 et 2) de l’essai de Gentiane Bélanger, commissaire de l’exposition La Montagne radieuse, Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, 2022