Lettre x représentant une icône de fermeture
Image couleur flou, en noir et orange. Une maison en arrière plan. De la pellicule brûlée et grattée en premier plan

© Louise Bourque, Auto Portrait / Self Portrait Post Partum, 2013

Huit oeuvres distribuées par Vidéographe
au 46ème Festival du nouveau cinéma

Projection

4 - 15 octobre 2017



Vidéographe est heureux d’annoncer une présence marquée des oeuvres que nous distribuons au 46ème Festival du nouveau cinéma de Montréal, qui se déroulera du 4 au 15 octobre 2017.

LE PREMIER FILM D’UN JEUNE RÉALISATEUR INNU EN PREMIÈRE MONDIALE AU FNC

Vidéographe est fier d’annoncer la première mondiale du long métrage documentaire Innu Nikamu : Chanter la résistance de Kevin Bacon Hervieux. Par le biais de la musique qui a accompagné les Innus tout au long de leur histoire, le réalisateur retrace la fabuleuse aventure du Festival de musique et des arts autochtones Innu Nikamu de Maliotenam. Le film présente les témoignages et les prestations musicales des fondateurs, des musiciens, des artisans et des collaborateurs qui ont allumé l’espoir d’un peuple en détresse, osant croire que le défi de la réappropriation de leur culture et de leur langue était possible. Avec la participation de : Florent Vollant, Koriass, Simple Plan, Willy Mitchell.

Bande-annonce+
Site internet : www.terreinnue.com/innu-nikamu
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LE CINÉMA EXPÉRIMENTAL CANADIEN À DÉCOUVRIR

De plus, Vidéographe présente six courts métrages expérimentaux qui illustrent la grande vitalité du genre au Canada.

En première canadienne
Deux films de Mike Hoolboom, lauréat du Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques en 2017 seront présentés. Le long métrage From the Archives of the Red Cross revisite en huit chapitres, adoptant chacun une stratégie formelle différente, les courts métrages produits par la Croix-Rouge. Dans Colour My World, l’abstraction de l’image rencontre la puissance d’évocation du texte poétique.

En première mondiale
À tes pulsions de Xavier Curnillon met en vedette la chorégraphe et danseuse Louise Bédard et la danseuse Justine Parisien-Dumais.
Fever Freaks de Frédéric Moffet revisite Pasolini et Burrough.
La cinéaste Louise Bourque explore la rupture amoureuse dans Auto portrait / Self Portrait Post Partum.
Guillaume Vallée présente Kinski wanted Herzog to direct but he turned it down, qui explore la relation créatrice orageuse de l’acteur et du réalisateur. Bande-annonce+
Enfin, le coréalisateur du remarqué Déserts (2016), Charles-André Coderre, signe Granular Film – Beirut, une somptueuse vision de la ville. Bande-annonce+

© Après les glaciers, Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne, 2022

PROGRAMME GRATUIT SUR VITHÉQUE – La Trilogie des Glaciers
Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne

VITHÈQUE

Gratuit



Avec La trilogie des glaciers, Vidéographe est fier de présenter pour la première fois sur Vithèque le travail des artistes Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne. Fragile MonumentAlbedo et Après les glaciers font partie d’un corpus d’oeuvres récemment acquis par Vidéographe et qu’il nous tarde de vous partager.

 

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En examinant l’évolution de zones glaciaires en Suisse, cette série de trois courts-métrages porte une attention aux rapports complexes que nous entretenons avec les milieux naturels. Elle soulève une réflexion sur des perspectives d’écologies futures, où se conjuguent des états d’hybridité, de vulnérabilité et du sublime.

Point d’arrimage de cette trilogie, le glacier du Rhône, qui culmine à 3600 mètres d’altitude, est devenu depuis la fin du XIXe siècle un objet d’étude scientifique et un important site d’affluence touristique des Alpes suisses. Indice éloquent d’une disparition anticipée, une partie de la zone d’ablation du glacier, sujette à la fonte, est recouverte de mosaïques géotextiles afin de le protéger des radiations solaires. Si ces couvertures réfléchissantes peuvent contribuer à diminuer l’accélération du retrait glaciaire, cette pratique demeure toutefois contestée par le milieu scientifique. Évocateur d’un décor énigmatique, de linceuls ou de refuges temporaires, le déploiement de ces bâches représente une tentative de contrôle anthropique sur le paysage dans un contexte de bouleversements climatiques. Dans un travail immersif de l’image et du son, Fragile Monument explore les échelles de temporalité propres au glacier, à l’eau, à l’environnement minéral et leur entremêlement avec des rythmes humains.

Albédo offre une incursion visuelle dans le travail de terrain de chercheurs en glaciologie de l’ETH à Zurich sur le glacier du Rhône. Ils y déploient des outils techniques afin de produire des relevés dans le cadre d’activités de surveillance du glacier, dont les fissurations et les signes d’affaissement sont tangibles. Ces images s’accompagnent d’une explication scientifique de l’effet albédo : la capacité de réflexion du rayonnement solaire par une surface, pour lequel un indice élevé (associé à des surfaces enneigées) protège la glace de la fonte. Les boucles de rétroaction initiées par les changements climatiques chamboulent dorénavant l’équilibre précaire des glaciers, leur épiderme étant fortement sensible à celles-ci. Observé, étudié et drapé, le glacier du Rhône est présenté comme un hyper-objet climatique, un « quasi-artéfact dont l’aura sublime se rapporte dorénavant au vertige de sa disparition1 ».

Le dernier chapitre de la trilogie, Après les glaciers, présente le point de vue du chercheur scientifique et glaciologue Jean-Baptiste Bosson, qui milite pour la protection des glaciers et des marges glaciaires depuis une perspective écosystémique, dégagée d’un point de vue anthropocentrique. Dans ce film, le regard s’étend à différentes zones alpines en Suisse exposées au retrait glaciaire. À travers ce phénomène, des milieux intouchés émergent sous la glace, suscitant une réflexion sur leur protection comme des havres potentiels de biodiversité. Sur fond de plans macroscopiques de bulles d’air emprisonnées dans la glace, sortes d’archives vivantes donnant à sentir le temps profond du glacier, Bosson affirme que les glaciers constituent des objets sensibles qui nous permettent de mieux saisir l’histoire du climat.

Cette trilogie a été réalisée lors d’un séjour au Programme principal de résidence de La Becque (Suisse) en 2021-2022, avec le généreux soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle s’inscrit au sein d’un corpus évolutif intitulé La Montagne radieuse, présenté sous forme d’exposition, de photographies et de vidéos, qui explore les imaginaires et interprétations plurielles de la montagne, entre transformations du paysage, manifestations technologiques et vertus thérapeutiques reliées au legs de la modernité en milieu alpin.

« Au-delà de sa prestance monolithique, la montagne se révèle être un objet complexe, dont la portée irradie sur plusieurs plans. Structuré en chapitres interreliés, La Montagne radieuse […] procède par étoilement pour explorer la myriade de facettes anthropiques par lesquelles nous entrons en relation avec la montagne. S’y enchevêtrent la nature, les technologies, l’architecture, l’histoire, l’hydrologie, la géomorphologie, la santé, la spiritualité et le bien-être dans une hétérochronie mêlant des échelles de temps humain, glaciologique et géologique2. »

 

– Comprend des extraits (1 et 2) de l’essai de Gentiane Bélanger, commissaire de l’exposition La Montagne radieuse, Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, 2022