Lettre x représentant une icône de fermeture
Texte alternatif : Photographie couleur. Reflet d’une femme en contre jour sur le pont d’un bateau.

© Atousa Bandeh, if you knew, 2016

Perplexity Alloy – آلیاژ بُهت

Projection et rencontre

Mercredi 27 septembre 2017, 19 h
Dazibao, Montréal

Entrée libre.



5455, avenue de Gaspé, #109 (RC), Montréal
Entrée libre. Nombre de places limité.
La priorité sera accordée au personnes ayant fait une réservation. RSVP ici +

Commissaire : Amirali Ghasemi
Avec les vidéos de : Mehraneh Atashi, Atousa Bandeh, Shirin Fahimi, Anahita Hekmat, Payam Mofidi, Bahar Samadi

Dans le cadre des soirées dv_dv, une fructueuse collaboration entre Vidéographe et Dazibao.
Projection en présence du commissaire, de Shirin Fahimi et Payam Mofidi.

 

À noter : Jeudi 21 septembre à l’université Concordia
13h-14h30, salle EV 1-605
Lecture du commissaire Amirali Ghasemi “Iran. Making Space for New Media”
Lors du cours du Dr. Alice Jim’s (Études sur l’histoire des arts médiatiques : la culture de l’écran)

Accès libre. Places limitées. RSVP à : info@taklif.org / Événement Facebook +

 

La fiction en guise d’introduction
Le titre Perplexity Alloy – آلیاژ بُهت est emprunté d’un ouvrage de poésie non publié du même nom dont le programmateur est l’auteur. Aux prises avec le syndrome de la page blanche depuis 2013, celui-ci, incapable de s’exprimer par l’entremise de contenus visuels et lyriques, essaie de le faire par le biais d’œuvres inspirantes d’autres artistes qu’il connaît et avec lesquels il collabore depuis plusieurs années.

Tous les artistes participants ont déjà vécu à l’étranger; certains y résident de façon permanente, et la plupart sont toujours sur la route. Comment préserver une certaine habileté à travailler avec les mots quand on est en déplacement et, la plupart du temps, contraint à parler une langue autre que notre langue maternelle? Qu’arrive-t-il quand notre pratique artistique s’articule autour des mots, aux côtés d’autres sujets et supports? On dit que la poésie se perd souvent en cours de traduction. Serait-ce différent si on travaillait avec des images [en mouvement]? Les films suivants laissent entrevoir la possibilité de transcender cet enjeu :
Dans Gulistan, Mehraneh Atashi se penche sur la répétition, la mémoire et la défaillance technique appliquées aux premières lignes de l’ouvrage du même titre du poète Sa’di, tandis que In – out met en scène une captivante performance en duo tirée du théâtre traditionnel iranien.

Les images sont les personnages principaux dans Displacement de Bahar Samadi. Elle écrit : « Les images sont en dialogue les unes avec les autres en même temps qu’elles rivalisent pour occuper l’écran. Une image invite [défie] une autre, la traverse, puis revient à la charge [encore]. » Dans la deuxième vidéo de Samadi, Les yeux disparus, le langage filmique, issu d’images d’archives, manque de continuité – tout comme la maladie à laquelle il réfère [Alzheimer]. La poésie visuelle de Samadi est à son paroxysme dans ses installations, lorsqu’elle décompose l’œuvre dans l’espace; ici, il ne reste que des indices pour imaginer les énigmes possibles.

Gah-Nameh [Toutes les fois pour dire au revoir] Aujourd’hui, les images d’information affectent notre quotidien. Or, tout le monde pourrait être un « citoyen-journaliste », faire des films et raconter l’Histoire collective de son propre point de vue. Cette vidéo est une narration à la première personne faite à partir de vidéos personnelles de l’artiste, des vidéos de « chasseurs d’orages » provenant de YouTube et des textes extraits de témoignages de rescapés d’ouragan pour créer une fiction d’un possible « Présent« . La vidéo constitue une tentative d’incarner l’expérience d’être dans le monde et de déconstruire le récit du présent en rendant flou les frontières entre le publique et le privé, le poétique et le politique.

Les vidéos Lover et if i knew d’Atousa Bandeh ont la même durée que Lover – une chanson d’amour pop d’un compositeur inconnu entendue dans un restaurant par l’artiste – et If You Knew de Nina Simone. Greffées en sous-titre à des scènes du quotidien de la cinéaste, les paroles des chansons semblent à la fois absurdes et familières : on voit le monde à travers les yeux d’une personne de l’extérieur qui n’entend pas la musique, mais semble connaître les mots qui font écho au paysage.

Dans la série de trois vidéos Cohesive Disorder de Payam Mofidi, les mains et les serviettes de table sont les éléments principaux. Ce sont des regards métaphoriques sur le rôle de la religion et des pouvoirs politiques. La vidéo présentée (la seconde de la série), nous confronte à un basculement; lorsque le personnage féminin, qui semble être bien et en sécurité, commence soudainement à se décomposer, à perdre le contrôle de son propre corps et de ses actions. Le motif se répète de différentes façons dans toutes les vidéos, chacune renfermant des codes que le spectateur doit déchiffrer pour tirer sa propre interprétation. Bien qu’elles soient habituellement présentées sous forme d’installation, les pièces ont chacune un charme et un caractère propres, et fonctionnent de façon autonome.

Dans Tarigh-o-Shekl (Study of Path and Form en Farsi), Shirin Fahimi étudie la formation de tarigh (chemin/frontière) et de shekl (forme/sujet) et leur interprétation en juxtaposant des lignes géographiques et des tracés de géomancie de sorte à créer un espace intemporel où les uns et les autres s’entremêlent. Tarigh-o-Shekl fait appel à la géomancie comme méthode pour recartographier la ville avec tous ses lieux et toutes ses routes existantes. La géomancie interprète les marques sur le sol. Le terrain, cependant, est historique et peut être étendu à d’autres formes de médiation: du papier à l’écran.

Amirali Ghasemi

 

PROGRAMME (64 min)
Mehraneh Atashi, Gulistan, 6 min 40 s, 2011
Bahar Samadi, Les yeux disparus, 10 min 28 s, 2012
Atousa Bandeh, Lover, 4 min 24 s, 2016
Anahita Hekmat, Gah-Nameh [All the times to say goodbye], 10 min (version de travail), 2017
(PAUSE)
Shirin Fahimi, Tarigh-o-Shekl (Study of Path and Form), 7 min, 2017
Payam Mofidi, Cohesive Disorder (part II), 13 min 30 s (extrait de 4 min), 2014
Mehraneh Atashi, In – out, 2 min 55 s, 2013
Atousa Bandeh, if you knew, 4 min, 2016
Bahar Samadi, Displacement, 14 min 30 s, 2015

À propos du commissaire
Amirali Ghasemi
est un artiste, graphiste et commissaire nomade né à Téhéran. Il a obtenu un baccalauréat en design graphique de l’Université Centrale Azad de Tehéran (2004), concentrant sa recherche sur l’histoire de l’art numérique. Il a fondé Parkingallery (1998), un espace de projet indépendant à Téhéran, puis développé le site Parkingallery.com (2002) une plateforme en ligne pour les jeunes artistes iraniens. À titre de commissaire, il a dirigé des expositions, ateliers et conférences pour Parkingallery projects. Il a également co-commissarié Urban Jealousy, 1ère Biennale internationale itinérante de Téhéran (2008-2009) et le Festival vidéo et performances Limited Access (2007-2016). Il s’est ensuite impliqué dans nombre de projets auprès d’institutions, d’espace de création et d’universités à l’international. (…) Son projet à plus long terme IRAN & CO se compose d’une exposition et d’archives collectives en développement permanent consacrée à la représentation de l’art iranien au-delà des frontières du pays. amiralighasemi.com

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© Hoa, Tram Anh Nguyen, 2022

Vtape x Vidéographe

Programmation

Jeudi 6 mars 2025 à 19 h
VTape
Vtape, Bachir/Yerex Presentation Space
Addresse: 401 Richmond St W Suite 452, Toronto, ON M5V 3A8

Gratuit



Vidéographe et Vtape, en partenariat avec Le Labo, unissent leurs forces afin de célébrer la richesse et la diversité des pratiques en art vidéo des scènes montréalaise et torontoise. Le programme, assemblé avec soin par les équipes des deux centres, réunit neuf œuvres tirées de leur collection respective et réalisées par treize artistes émergent.e.s. Grâce à ce programme conjoint, Vidéographe et Vtape souhaitent souligner et poursuivre leur collaboration de longue date. 

 

PROGRAMME (70 min)

  • Ko pyhare, para siempre, Fiorella Boucher, Laura Criollo-Carrillo, 2022, 5 min
  • Am I Human?, Gladys Lou, 2022, 1 min 37 s
  • Hommage à Rose Drummond, Antoine Amnotte-Dupuis, 2023, 12 min 23 s
  • Horse in Motion, Lillian Ross-Millard, 2022, 10 min 17 s
  • En attendant Lolo, Jules Ronfard, 2022, 8 min
  • The Propagation of Uncertainty, Emily DiCarlo, 2020, 5 min 50 s
  • Mindscapes, Valeryia Naboikina; Malte Leander, 2023, 8 min 40 s
  • Kauaʻi ʻōʻō, Samy Benammar, 2023, 3 min 48 s
  • Hoa, Tram Anh Nguyen, 2022, 14 min 24 s

 

SYNOPSIS

Ko pyhare, para siempre, Fiorella Boucher, Laura Criollo-Carrillo, 2022, 5 min

Issue de deux mondes qui ne se parlent pas, une fille s’adresse à sa mère et à sa grand-mère. Elle voyage à travers des espaces entre  origines, impostures et blessures.

 

Am I Human?, Gladys Lou, 2022, 1 min 37 s

Am I Human ? est une exploration posthumaine des données, de l’intelligence artificielle et de la surveillance à l’aide de la vidéo et du son. Le glitch à l’écran perturbe la communication et illustre le questionnement de l’artiste sur la difficulté d’être humain au sein de standards culturels normatifs.

 

Hommage à Rose Drummond, Antoine Amnotte-Dupuis, 2023, 12 min 23 s

Le compositeur Jean Derome et son ensemble rendent un vibrant hommage à l’éminente artiste québécoise de land art Rose Drummond au moyen d’une collection de chansons fantaisistes ready-mades, mises en images par un assemblage d’archives familiales en 16 mm et de performances filmées altérées.

 

Horse in Motion,  Lillian Ross-Millard, 2022, 10 min 17 s

Une personne traverse un paysage numérique saturé à la recherche de son deuil. Elle utilise de vieilles photos et vidéos prises avec un téléphone comme repères pour l’aider à naviguer. Cette œuvre explore une expérience amnésique de la perte et s’inspire de celle décousue du deuil et de la mélancolie vécue par l’artiste pendant et autour de la pandémie.

 

En attendant Lolo, Jules Ronfard, 2022, 8 min 

Sur une route de campagne, un couple parti faire une balade en scooter se retrouve immobilisé suite à une panne d’essence. En attendant leur ami Lolo, une discussion philosophique s’ensuit.

 

The Propagation of Uncertainty, Emily DiCarlo, 2020, 5 min 50 s

L’installation vidéo à trois canaux d’Emily DiCarlo, The Propagation of Uncertainty , explore la friction entre ce qu’elle appelle « l’infrastructure du temps et l’intimité de la durée ». L’œuvre se concentre sur les normes de fréquence temporelle et sur la manière dont notre monde accéléré et interconnecté repose sur les fondements du temps universel coordonné (UTC). Alors que les aéroports, les marchés boursiers et les télécommunications fonctionnent selon une organisation temporelle précise, l’UTC est omniprésent et fait autorité mais en réalité, il est tout sauf absolu.

 

Mindscapes, Valeryia Naboikina; Malte Leander, 2023, 8 min 40 s

La notion d’évasion fait référence à la propension des individus à fuir les défis habituels de la vie pour se réfugier dans l’accueil réconfortant, mais trompeur, de la fantaisie. À travers une exploration multidimensionnelle, ce film trace un parcours qui englobe les phases transformatrices d’un départ, d’une immersion et d’un retour.

 

Kauaʻi ʻōʻō, Samy Benammar, 2023, 3 min 48 s

En 2000, l’Union internationale pour la conservation de la nature a déclaré l’extinction officielle de l’ʻŌʻō de Kauai. De cet oiseau endémique de l’île hawaïenne éponyme, il ne reste qu’un enregistrement de son chant réalisé par l’ornithologue David Boynton. Entre les territoires et les cimes, l’artiste espère toujours retrouver la trace des oiseaux disparus.

 

Hoa, Tram Anh Nguyen, 2022, 14 min 24 s

En vietnamien, « hoa » signifie fleur. C’est aussi le prénom de la bà nội (grand-mère paternelle) du cinéaste. Avant de développer des troubles de la mémoire, sa grand-mère, Tuyết Hoa, a écrit un livre autobiographique sur sa vie et ses événements. Le livre, traduit du vietnamien, est intitulé Memories of Tuyết Hoa [Mémoires de Tuyết Hoa] et sous-titré When My Country is Peaceful : Mémoires d’une étudiante de Saigon [Quand mon pays est en paix. Mémoires d’une étudiante de Saigon]. Elle lit désormais ce livre tous les jours dans sa maison à Hanoi.

 

PARTENAIRES 

Vtape 

Incorporée en tant qu’organisme à but non lucratif en 1983, Vtape est l’un des principaux distributeurs d’arts médiatiques au Canada. Son catalogue de distribution comprend plus de 6 700 œuvres indépendantes d’environ 1 500 artistes canadiens et internationaux, couvrant la période de 1969 à aujourd’hui. De plus, Vtape offre un accès public à une vaste collection de matériaux de recherche sur l’art vidéo et les artistes, et propose un service de restauration et de numérisation pour les artistes, les musées, les galeries, les organisations artistiques et d’autres clients.

 

Vidéographe 

Vidéographe est un centre d’artistes voué à la recherche et à la diffusion de l’image en mouvement. Ceci comprend notamment les expérimentations en art vidéo, en animation, en arts numériques, en essai vidéo, en documentaire, en vidéo danse et en fiction.

 

Le Labo

Le Labo est un espace d’expérimentation et de production artistique dans le champ des arts médiatiques, de l’interdisciplinarité et du numérique. Autrement appelé le Laboratoire d’Art, il est le seul centre d’artistes autogéré francophone de Toronto et le seul centre de production en arts médiatiques et nouveaux médias francophone de l’Ontario.

Ici, nous stimulons et mettons en relation des artistes et commissaires francophones et francophiles en arts médiatiques ainsi que le grand public pour les lancer dans une aventure artistique qui les transporte bien souvent du présentiel au virtuel, de l’espace public à l’écran. Le Labo soutient tout particulièrement la période de création et d’expérimentation et à tout niveau de carrière, qu’ils soient chevronnés, à mi-carrière ou bien émergents.