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©Merry Wafwana & Alice Bernard, Penser une autre Forme, 2016

Penser une autre Forme
Merry Wafwana

Projet en cours

Soutien à la création



Soutien à la création

Le projet documentaire tente de définir la mouvance anarchiste en suivant les parcours de différent.e.s intervenant.e.s rencontré.e.s au Salon du Livre Anarchiste de Montréal en mai 2015. Offrant une réflexion basée sur des expériences intimes, le film s’intéresse à la fois aux luttes, aux sensibilités et aux méthodes d’actions alternatives de chacun.e.s afin de mieux rendre compte de la diversité inhérente à ce courant de pensée.

Au-delà des formes, le film aborde l’expérience anarchiste en termes de vécus et prend en compte l’hétérogénéité des acteurs/actrices et leurs parcours plutôt que de s’arrêter aux étiquettes et aux représentations.

Penser une autre Forme cherche à rendre cette théorie philosophique accessible à un public large et à engager un dialogue dépassant les appartenances de chacun.es.

En présentant les luttes et les résistances qui s’opèrent dans les milieux anarchistes, il espère ainsi frapper la curiosité du public et l’inspirer à s’inclure dans des processus d’auto-détermination.

Merry Wafwana

Belge d’origine congolaise, Merry obtient son master en recherche sociologique à l’Université Libre de Bruxelles et rédige son mémoire sur La fiction comme ressource cognitive et morale. Après avoir travaillé comme chercheuse à l’ULB et comme chargée de projet dans le secteur communautaire, elle entame un master en cinéma et écriture de scénario et s’installe à Barcelone pour travailler comme réalisatrice auprès de Otoxo productions. Elle réalise plusieurs vidéos promotionnelles et artistiques et diffuse un premier documentaire sur la télévision catalane.

Inspirée par la mouvance anarchiste à Barcelone, elle décide de s’intéresser davantage à ce courant philosophique et contacte le Salon du Livre Anarchiste de Montréal pour leur proposer un projet vidéo.

Alice Bernard

Baccalauréate en Études Internationales à l'Université de Montréal, Alice s'intéresse aux dynamiques de justice sociale et aux rapports de pouvoirs dans les communautés politiques. Sensible aux questions migratoires, elle réalise un court-métrage sur la situation des réfugié.e.s syrien.ne.s en Turquie en 2013. De retour d'une immersion bénévole dans les camps de réfugié.e.s en Europe, elle termine un premier long-métrage documentaire. À Montréal, elle est engagée dans la coopérative de travail Touski et le collectif 99% média.

© Après les glaciers, Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne, 2022

PROGRAMME GRATUIT SUR VITHÉQUE – La Trilogie des Glaciers
Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne

VITHÈQUE

Gratuit



Avec La trilogie des glaciers, Vidéographe est fier de présenter pour la première fois sur Vithèque le travail des artistes Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne. Fragile MonumentAlbedo et Après les glaciers font partie d’un corpus d’oeuvres récemment acquis par Vidéographe et qu’il nous tarde de vous partager.

 

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En examinant l’évolution de zones glaciaires en Suisse, cette série de trois courts-métrages porte une attention aux rapports complexes que nous entretenons avec les milieux naturels. Elle soulève une réflexion sur des perspectives d’écologies futures, où se conjuguent des états d’hybridité, de vulnérabilité et du sublime.

Point d’arrimage de cette trilogie, le glacier du Rhône, qui culmine à 3600 mètres d’altitude, est devenu depuis la fin du XIXe siècle un objet d’étude scientifique et un important site d’affluence touristique des Alpes suisses. Indice éloquent d’une disparition anticipée, une partie de la zone d’ablation du glacier, sujette à la fonte, est recouverte de mosaïques géotextiles afin de le protéger des radiations solaires. Si ces couvertures réfléchissantes peuvent contribuer à diminuer l’accélération du retrait glaciaire, cette pratique demeure toutefois contestée par le milieu scientifique. Évocateur d’un décor énigmatique, de linceuls ou de refuges temporaires, le déploiement de ces bâches représente une tentative de contrôle anthropique sur le paysage dans un contexte de bouleversements climatiques. Dans un travail immersif de l’image et du son, Fragile Monument explore les échelles de temporalité propres au glacier, à l’eau, à l’environnement minéral et leur entremêlement avec des rythmes humains.

Albédo offre une incursion visuelle dans le travail de terrain de chercheurs en glaciologie de l’ETH à Zurich sur le glacier du Rhône. Ils y déploient des outils techniques afin de produire des relevés dans le cadre d’activités de surveillance du glacier, dont les fissurations et les signes d’affaissement sont tangibles. Ces images s’accompagnent d’une explication scientifique de l’effet albédo : la capacité de réflexion du rayonnement solaire par une surface, pour lequel un indice élevé (associé à des surfaces enneigées) protège la glace de la fonte. Les boucles de rétroaction initiées par les changements climatiques chamboulent dorénavant l’équilibre précaire des glaciers, leur épiderme étant fortement sensible à celles-ci. Observé, étudié et drapé, le glacier du Rhône est présenté comme un hyper-objet climatique, un « quasi-artéfact dont l’aura sublime se rapporte dorénavant au vertige de sa disparition1 ».

Le dernier chapitre de la trilogie, Après les glaciers, présente le point de vue du chercheur scientifique et glaciologue Jean-Baptiste Bosson, qui milite pour la protection des glaciers et des marges glaciaires depuis une perspective écosystémique, dégagée d’un point de vue anthropocentrique. Dans ce film, le regard s’étend à différentes zones alpines en Suisse exposées au retrait glaciaire. À travers ce phénomène, des milieux intouchés émergent sous la glace, suscitant une réflexion sur leur protection comme des havres potentiels de biodiversité. Sur fond de plans macroscopiques de bulles d’air emprisonnées dans la glace, sortes d’archives vivantes donnant à sentir le temps profond du glacier, Bosson affirme que les glaciers constituent des objets sensibles qui nous permettent de mieux saisir l’histoire du climat.

Cette trilogie a été réalisée lors d’un séjour au Programme principal de résidence de La Becque (Suisse) en 2021-2022, avec le généreux soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle s’inscrit au sein d’un corpus évolutif intitulé La Montagne radieuse, présenté sous forme d’exposition, de photographies et de vidéos, qui explore les imaginaires et interprétations plurielles de la montagne, entre transformations du paysage, manifestations technologiques et vertus thérapeutiques reliées au legs de la modernité en milieu alpin.

« Au-delà de sa prestance monolithique, la montagne se révèle être un objet complexe, dont la portée irradie sur plusieurs plans. Structuré en chapitres interreliés, La Montagne radieuse […] procède par étoilement pour explorer la myriade de facettes anthropiques par lesquelles nous entrons en relation avec la montagne. S’y enchevêtrent la nature, les technologies, l’architecture, l’histoire, l’hydrologie, la géomorphologie, la santé, la spiritualité et le bien-être dans une hétérochronie mêlant des échelles de temps humain, glaciologique et géologique2. »

 

– Comprend des extraits (1 et 2) de l’essai de Gentiane Bélanger, commissaire de l’exposition La Montagne radieuse, Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, 2022