Lettre x représentant une icône de fermeture
Image vidéo en noir et blanc. 2 femmes assises sur un canapé

© De la série Télé-visite au Musée, entrevue entre Lucette Bouchard et Rose-Marie Arbour, 1976

Raccords 1975
À partir des collections de Vidéographe et d’Artexte

Exposition

16 novembre – 17 décembre 2016



Ouverture au public :
mercredi au vendredi de midi à 19 h
samedi de midi à 17 h

Vernissage : mercredi 16 novembre à 17h30
Vidéographe et Artexte sont heureux de vous convier au vernissage de l’exposition Raccords 1975, le fruit d’une collaboration spéciale entre nos deux organismes.

Raccords 1975 est une conversation de type appel et réponse entre deux collections. Cette combinaison de documents vidéo et imprimés sélectionnés dans les collections de Vidéographe et d’Artexte adopte 1975 comme année critique où le rôle de l’artiste et sa valeur pour la société sont revisités et redéfinis. Les actions, mots et voix de personnes œuvrant en arts visuels à Montréal pendant les années 1970 sont les points de contact entre les documents produits lors de cette période catalytique. Les documents assemblés rendent compte du discours d’une communauté en crise et permettent de faire ressortir certaines réalités encore méconnues.

Pour en savoir plus sur l’exposition +


Remerciements
Nous tenons à remercier Sarah Watson et Zoë Tousignant respectivement Directrice générale et artistique et Conservatrice d’Artexte, pour avoir initié et porté ce projet tout en préconisant une approche d’ouverture et de collaboration. Pour réaliser cette exposition, ces dernières ont généreusement partagé avec nous leur vision, leur intelligence et leur créativité. Nous espérons vivement que ces rencontres enrichissantes entre Artexte et Vidéographe se poursuivront dans les années à venir.

Julie Tremble, Directrice générale, Vidéographe

 

Crédit photo : Images prises de la série Télé-visite au Musée réalisé par Rose-Marie Arbour pour la télévision de l’UQAM, 1976. Collection de Vidéographe. Image 1, entrevue entre Rose-Marie Arbour et Normand Thériault. Image 2, entrevue entre Lucette Bouchard et Rose-Marie Arbour.

Logo Artexte

© Après les glaciers, Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne, 2022

PROGRAMME GRATUIT SUR VITHÉQUE – La Trilogie des Glaciers
Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne

VITHÈQUE

Gratuit



Avec La trilogie des glaciers, Vidéographe est fier de présenter pour la première fois sur Vithèque le travail des artistes Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne. Fragile MonumentAlbedo et Après les glaciers font partie d’un corpus d’oeuvres récemment acquis par Vidéographe et qu’il nous tarde de vous partager.

 

Cliquez ici pour accéder au programme [+]

 

En examinant l’évolution de zones glaciaires en Suisse, cette série de trois courts-métrages porte une attention aux rapports complexes que nous entretenons avec les milieux naturels. Elle soulève une réflexion sur des perspectives d’écologies futures, où se conjuguent des états d’hybridité, de vulnérabilité et du sublime.

Point d’arrimage de cette trilogie, le glacier du Rhône, qui culmine à 3600 mètres d’altitude, est devenu depuis la fin du XIXe siècle un objet d’étude scientifique et un important site d’affluence touristique des Alpes suisses. Indice éloquent d’une disparition anticipée, une partie de la zone d’ablation du glacier, sujette à la fonte, est recouverte de mosaïques géotextiles afin de le protéger des radiations solaires. Si ces couvertures réfléchissantes peuvent contribuer à diminuer l’accélération du retrait glaciaire, cette pratique demeure toutefois contestée par le milieu scientifique. Évocateur d’un décor énigmatique, de linceuls ou de refuges temporaires, le déploiement de ces bâches représente une tentative de contrôle anthropique sur le paysage dans un contexte de bouleversements climatiques. Dans un travail immersif de l’image et du son, Fragile Monument explore les échelles de temporalité propres au glacier, à l’eau, à l’environnement minéral et leur entremêlement avec des rythmes humains.

Albédo offre une incursion visuelle dans le travail de terrain de chercheurs en glaciologie de l’ETH à Zurich sur le glacier du Rhône. Ils y déploient des outils techniques afin de produire des relevés dans le cadre d’activités de surveillance du glacier, dont les fissurations et les signes d’affaissement sont tangibles. Ces images s’accompagnent d’une explication scientifique de l’effet albédo : la capacité de réflexion du rayonnement solaire par une surface, pour lequel un indice élevé (associé à des surfaces enneigées) protège la glace de la fonte. Les boucles de rétroaction initiées par les changements climatiques chamboulent dorénavant l’équilibre précaire des glaciers, leur épiderme étant fortement sensible à celles-ci. Observé, étudié et drapé, le glacier du Rhône est présenté comme un hyper-objet climatique, un « quasi-artéfact dont l’aura sublime se rapporte dorénavant au vertige de sa disparition1 ».

Le dernier chapitre de la trilogie, Après les glaciers, présente le point de vue du chercheur scientifique et glaciologue Jean-Baptiste Bosson, qui milite pour la protection des glaciers et des marges glaciaires depuis une perspective écosystémique, dégagée d’un point de vue anthropocentrique. Dans ce film, le regard s’étend à différentes zones alpines en Suisse exposées au retrait glaciaire. À travers ce phénomène, des milieux intouchés émergent sous la glace, suscitant une réflexion sur leur protection comme des havres potentiels de biodiversité. Sur fond de plans macroscopiques de bulles d’air emprisonnées dans la glace, sortes d’archives vivantes donnant à sentir le temps profond du glacier, Bosson affirme que les glaciers constituent des objets sensibles qui nous permettent de mieux saisir l’histoire du climat.

Cette trilogie a été réalisée lors d’un séjour au Programme principal de résidence de La Becque (Suisse) en 2021-2022, avec le généreux soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle s’inscrit au sein d’un corpus évolutif intitulé La Montagne radieuse, présenté sous forme d’exposition, de photographies et de vidéos, qui explore les imaginaires et interprétations plurielles de la montagne, entre transformations du paysage, manifestations technologiques et vertus thérapeutiques reliées au legs de la modernité en milieu alpin.

« Au-delà de sa prestance monolithique, la montagne se révèle être un objet complexe, dont la portée irradie sur plusieurs plans. Structuré en chapitres interreliés, La Montagne radieuse […] procède par étoilement pour explorer la myriade de facettes anthropiques par lesquelles nous entrons en relation avec la montagne. S’y enchevêtrent la nature, les technologies, l’architecture, l’histoire, l’hydrologie, la géomorphologie, la santé, la spiritualité et le bien-être dans une hétérochronie mêlant des échelles de temps humain, glaciologique et géologique2. »

 

– Comprend des extraits (1 et 2) de l’essai de Gentiane Bélanger, commissaire de l’exposition La Montagne radieuse, Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, 2022