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© Après les glaciers, Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne, 2022

PROGRAMME GRATUIT SUR VITHÉQUE – La Trilogie des Glaciers
Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne

VITHÈQUE

Gratuit



Avec La trilogie des glaciers, Vidéographe est fier de présenter pour la première fois sur Vithèque le travail des artistes Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne. Fragile MonumentAlbedo et Après les glaciers font partie d’un corpus d’oeuvres récemment acquis par Vidéographe et qu’il nous tarde de vous partager.

 

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En examinant l’évolution de zones glaciaires en Suisse, cette série de trois courts-métrages porte une attention aux rapports complexes que nous entretenons avec les milieux naturels. Elle soulève une réflexion sur des perspectives d’écologies futures, où se conjuguent des états d’hybridité, de vulnérabilité et du sublime.

Point d’arrimage de cette trilogie, le glacier du Rhône, qui culmine à 3600 mètres d’altitude, est devenu depuis la fin du XIXe siècle un objet d’étude scientifique et un important site d’affluence touristique des Alpes suisses. Indice éloquent d’une disparition anticipée, une partie de la zone d’ablation du glacier, sujette à la fonte, est recouverte de mosaïques géotextiles afin de le protéger des radiations solaires. Si ces couvertures réfléchissantes peuvent contribuer à diminuer l’accélération du retrait glaciaire, cette pratique demeure toutefois contestée par le milieu scientifique. Évocateur d’un décor énigmatique, de linceuls ou de refuges temporaires, le déploiement de ces bâches représente une tentative de contrôle anthropique sur le paysage dans un contexte de bouleversements climatiques. Dans un travail immersif de l’image et du son, Fragile Monument explore les échelles de temporalité propres au glacier, à l’eau, à l’environnement minéral et leur entremêlement avec des rythmes humains.

Albédo offre une incursion visuelle dans le travail de terrain de chercheurs en glaciologie de l’ETH à Zurich sur le glacier du Rhône. Ils y déploient des outils techniques afin de produire des relevés dans le cadre d’activités de surveillance du glacier, dont les fissurations et les signes d’affaissement sont tangibles. Ces images s’accompagnent d’une explication scientifique de l’effet albédo : la capacité de réflexion du rayonnement solaire par une surface, pour lequel un indice élevé (associé à des surfaces enneigées) protège la glace de la fonte. Les boucles de rétroaction initiées par les changements climatiques chamboulent dorénavant l’équilibre précaire des glaciers, leur épiderme étant fortement sensible à celles-ci. Observé, étudié et drapé, le glacier du Rhône est présenté comme un hyper-objet climatique, un « quasi-artéfact dont l’aura sublime se rapporte dorénavant au vertige de sa disparition1 ».

Le dernier chapitre de la trilogie, Après les glaciers, présente le point de vue du chercheur scientifique et glaciologue Jean-Baptiste Bosson, qui milite pour la protection des glaciers et des marges glaciaires depuis une perspective écosystémique, dégagée d’un point de vue anthropocentrique. Dans ce film, le regard s’étend à différentes zones alpines en Suisse exposées au retrait glaciaire. À travers ce phénomène, des milieux intouchés émergent sous la glace, suscitant une réflexion sur leur protection comme des havres potentiels de biodiversité. Sur fond de plans macroscopiques de bulles d’air emprisonnées dans la glace, sortes d’archives vivantes donnant à sentir le temps profond du glacier, Bosson affirme que les glaciers constituent des objets sensibles qui nous permettent de mieux saisir l’histoire du climat.

Cette trilogie a été réalisée lors d’un séjour au Programme principal de résidence de La Becque (Suisse) en 2021-2022, avec le généreux soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle s’inscrit au sein d’un corpus évolutif intitulé La Montagne radieuse, présenté sous forme d’exposition, de photographies et de vidéos, qui explore les imaginaires et interprétations plurielles de la montagne, entre transformations du paysage, manifestations technologiques et vertus thérapeutiques reliées au legs de la modernité en milieu alpin.

« Au-delà de sa prestance monolithique, la montagne se révèle être un objet complexe, dont la portée irradie sur plusieurs plans. Structuré en chapitres interreliés, La Montagne radieuse […] procède par étoilement pour explorer la myriade de facettes anthropiques par lesquelles nous entrons en relation avec la montagne. S’y enchevêtrent la nature, les technologies, l’architecture, l’histoire, l’hydrologie, la géomorphologie, la santé, la spiritualité et le bien-être dans une hétérochronie mêlant des échelles de temps humain, glaciologique et géologique2. »

 

– Comprend des extraits (1 et 2) de l’essai de Gentiane Bélanger, commissaire de l’exposition La Montagne radieuse, Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, 2022

 

© Compte à rebours, Nelson Henricks, 2007

PUBLICATION SUR VITHÈQUE
Nelson Henricks – Prix Robert Forget 2024

PUBLICATION NUMÉRIQUE

Gratuit



Réalisée dans le cadre du prix Robert-Forget 2024, cette publication numérique rassemble des auteur·es affectionné·es par Henricks, qui sont près de son parcours et de ses sujets de prédilection. Elle vise donc à célébrer son œuvre importante de même que son apport précieux à l’histoire de l’art vidéo tout en offrant le point de vue unique de l’artiste sur son œuvre.

 

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« L’oeuvre de Nelson Henricks est très unique et emblématique de ce que les pratiques artistiques contemporaines ont à offrir. Une manière d’être au monde qui à la fois s’inscrit indubitablement dans le présent, tout en reconnaissant ce qui l’a construite, nourrie, stimulée, faite, si l’on peut dire. En développant ce langage qui lui est si singulier, Henricks a contribué de manière très significative à l’évolution de l’art vidéo au Canada.  À l’extraordinaire qualité de son oeuvre, s’ajoute une contribution généreuse à sa communauté. Une contribution qui se déploie de multiples manières, allant du soutien au développement de la pratique de jeunes artistes dans des cadres institutionnels ou non, à ses apports à l’enrichissement du discours autour d’oeuvres de ses pairs, à son concours au rayonnement et à l’équilibre de l’écosystème des arts visuels et médiatiques montréalais. »

– Extrait du texte de présentation pour la candidature de Nelson Henricks au prix Robert-Forget 2024.

 

PROGRAMME 

Découvrez un programme de films sélectionnés par Nelson Henricks, comprenant certaines de ses premières œuvres et des films d’artistes ayant influencé son parcours. Disponible en streaming jusqu’au 15 décembre.

 

  • Compte à rebours, Nelson Henricks, 2007, 30 min 
  • Static, Nik Forrest, 1995, 7 min
  • Three Waltzes, Monique Moumblow, 1998, 7 min 
  • Rut, Yudi Sewraj, 1998, 2 min 30 s
  • Failure, Nelson Henricks, 2007, 7 min 
  • My Heart the Rock Star, Nik Forrest, 2001, 2 min 
  • My Heart the Interior Decorator, Nelson Henricks, 2006, 1 min 49 s
  • January 15th, Monique Moumblow, 2004, 3 min 34 s
  • 00:00:15;00, Nik Forrest, 2002, 3 min 49 s
  • Having Coffee with No One, Monique Moumblow, 2002, 4 min 30 s

 

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