Lettre x représentant une icône de fermeture

© Frédéric Lavoie, La nature contre-attaque, 2019

Mardi Vidéographe

PROGRAMMATION

12 juillet, 9 août, 30 août
Cinéma Moderne

Gratuit



Afin de renouer avec le plaisir de voir de l’art ensemble, Vidéographe lance cet été les Mardi Vidéographe au Cinéma Moderne!

Les Mardi Vidéographe sont l’occasion de fédérer notre communauté, rencontrer les artistes et faire rayonner notre collection dans l’ambiance conviviale du Cinéma Moderne.

Nous débuterons ainsi notre programmation avec La nature contre-attaque, un essai vidéographique de Frédéric Lavoie autour de l’hypothèse sulfureuse d’une révolte animale en réaction aux perturbations environnementales provoquées par l’humanité.

C’est donc un donc un rendez-vous le 12 juillet à 18h au Cinéma Moderne, alors que l’artiste sera des nôtres pour présenter son œuvre et partager vos impressions autour d’une boisson offerte par Vidéographe.

Soyez à l’affût de nos prochains Mardi Vidéographe les 9 et 30 août!

 

1ère séance La nature contre-attaque de Frédéric Lavoie

12 juillet 2022

  • Portes ouvertes à 18h00
  • Projection du film à 18h30
  • Cocktail de 21h00 à 22h00

au Cinéma Moderne

 

SYNOPSIS

La nature contre-attaque est un essai vidéographique autour de l’hypothèse sulfureuse d’une révolte animale en réaction aux perturbations environnementales provoquées par l’humanité.

À travers un remontage d’archives filmiques et un commentaire en voix off, le film aborde la question du traitement des animaux au cinéma, met en perspective les origines de la crise environnementale actuelle et tente une analyse chronologique de l’évolution du sous-genre “revanche de la nature” au cours de son âge d’or.

 

 

 

BIOGRAPHIE

Frédéric Lavoie

Frédéric Lavoie (1976, Montréal) détient un baccalauréat en anthropologie et une maîtrise en arts visuels et médiatiques. A travers une pratique hétérogène, qui prend pour matériaux des éléments documentaires ou fictionnels, il produit des récits, des portraits de groupe ou des analyses thématiques. L’archive, qu’elle soit filmique, papier ou numérique, constitue son matériau principal de travail. Ses recherches gravitent essentiellement autour des enjeux liés à l’écoute et à l’observation, aux rapports nature/culture, le tout dans une approche critique. Ses oeuvres, qu’elles relèvent de l’installation vidéo, de la photographie, du dessin ou de l’objet, ont été présentées en galeries, en centres d’artistes, en musées et lors de manifestations vidéos.

site web

 

 

© Après les glaciers, Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne, 2022

PROGRAMME GRATUIT SUR VITHÉQUE – La Trilogie des Glaciers
Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne

VITHÈQUE

Gratuit



Avec La trilogie des glaciers, Vidéographe est fier de présenter pour la première fois sur Vithèque le travail des artistes Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne. Fragile MonumentAlbedo et Après les glaciers font partie d’un corpus d’oeuvres récemment acquis par Vidéographe et qu’il nous tarde de vous partager.

 

Cliquez ici pour accéder au programme [+]

 

En examinant l’évolution de zones glaciaires en Suisse, cette série de trois courts-métrages porte une attention aux rapports complexes que nous entretenons avec les milieux naturels. Elle soulève une réflexion sur des perspectives d’écologies futures, où se conjuguent des états d’hybridité, de vulnérabilité et du sublime.

Point d’arrimage de cette trilogie, le glacier du Rhône, qui culmine à 3600 mètres d’altitude, est devenu depuis la fin du XIXe siècle un objet d’étude scientifique et un important site d’affluence touristique des Alpes suisses. Indice éloquent d’une disparition anticipée, une partie de la zone d’ablation du glacier, sujette à la fonte, est recouverte de mosaïques géotextiles afin de le protéger des radiations solaires. Si ces couvertures réfléchissantes peuvent contribuer à diminuer l’accélération du retrait glaciaire, cette pratique demeure toutefois contestée par le milieu scientifique. Évocateur d’un décor énigmatique, de linceuls ou de refuges temporaires, le déploiement de ces bâches représente une tentative de contrôle anthropique sur le paysage dans un contexte de bouleversements climatiques. Dans un travail immersif de l’image et du son, Fragile Monument explore les échelles de temporalité propres au glacier, à l’eau, à l’environnement minéral et leur entremêlement avec des rythmes humains.

Albédo offre une incursion visuelle dans le travail de terrain de chercheurs en glaciologie de l’ETH à Zurich sur le glacier du Rhône. Ils y déploient des outils techniques afin de produire des relevés dans le cadre d’activités de surveillance du glacier, dont les fissurations et les signes d’affaissement sont tangibles. Ces images s’accompagnent d’une explication scientifique de l’effet albédo : la capacité de réflexion du rayonnement solaire par une surface, pour lequel un indice élevé (associé à des surfaces enneigées) protège la glace de la fonte. Les boucles de rétroaction initiées par les changements climatiques chamboulent dorénavant l’équilibre précaire des glaciers, leur épiderme étant fortement sensible à celles-ci. Observé, étudié et drapé, le glacier du Rhône est présenté comme un hyper-objet climatique, un « quasi-artéfact dont l’aura sublime se rapporte dorénavant au vertige de sa disparition1 ».

Le dernier chapitre de la trilogie, Après les glaciers, présente le point de vue du chercheur scientifique et glaciologue Jean-Baptiste Bosson, qui milite pour la protection des glaciers et des marges glaciaires depuis une perspective écosystémique, dégagée d’un point de vue anthropocentrique. Dans ce film, le regard s’étend à différentes zones alpines en Suisse exposées au retrait glaciaire. À travers ce phénomène, des milieux intouchés émergent sous la glace, suscitant une réflexion sur leur protection comme des havres potentiels de biodiversité. Sur fond de plans macroscopiques de bulles d’air emprisonnées dans la glace, sortes d’archives vivantes donnant à sentir le temps profond du glacier, Bosson affirme que les glaciers constituent des objets sensibles qui nous permettent de mieux saisir l’histoire du climat.

Cette trilogie a été réalisée lors d’un séjour au Programme principal de résidence de La Becque (Suisse) en 2021-2022, avec le généreux soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle s’inscrit au sein d’un corpus évolutif intitulé La Montagne radieuse, présenté sous forme d’exposition, de photographies et de vidéos, qui explore les imaginaires et interprétations plurielles de la montagne, entre transformations du paysage, manifestations technologiques et vertus thérapeutiques reliées au legs de la modernité en milieu alpin.

« Au-delà de sa prestance monolithique, la montagne se révèle être un objet complexe, dont la portée irradie sur plusieurs plans. Structuré en chapitres interreliés, La Montagne radieuse […] procède par étoilement pour explorer la myriade de facettes anthropiques par lesquelles nous entrons en relation avec la montagne. S’y enchevêtrent la nature, les technologies, l’architecture, l’histoire, l’hydrologie, la géomorphologie, la santé, la spiritualité et le bien-être dans une hétérochronie mêlant des échelles de temps humain, glaciologique et géologique2. »

 

– Comprend des extraits (1 et 2) de l’essai de Gentiane Bélanger, commissaire de l’exposition La Montagne radieuse, Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, 2022