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Cinéma sans caméra
avec Guillaume Vallée

FORMATION

12 et 13 mars 2022
Vidéographe

60$ (taxes en sus)



Plan de cours ici 

Lien pour l’inscription

Date limite d’inscription : 30 janvier 2022

Dans la semaine du 31 janvier 2022, les participant.e.s seront contacté.e.s afin de finaliser leur inscription et confirmer leur présence.

Cette formation peut accueillir un nombre limité de personnes. Les candidatures seront priorisées selon leur éligibilité avec les conditions d’admissions (voir plus bas).

Description

La création sans caméra est un genre cinématographique marginal pouvant être défini comme de l’animation expérimentale. Les différents processus qui composent ce genre se rapprochent énormément des arts plastiques, par le travail manuel d’intervention directes sur la pellicule (Super8, 16mm, 35mm). L’approche du formateur se porte principalement sur le recyclage d’images trouvées (found footage) sur pellicule 16mm et les différents moyens de transformer l’émulsion filmique avec de l’encre, de la gravure, de l’emulsion lifting et du tirage contact.

Au cours de cette formation de deux jours, les participant-es pourront acquérir tout le savoir et les ressources nécessaires afin de développer leur propre esthétique cinématographique et leur autonomie en animation expérimentale.

Conditions d’admission

  • Vous devez prouver que cette formation apportera une amélioration de vos conditions d’emploi, que ce soit en améliorant votre condition d’emploi dans votre secteur d’activités et/ou par l’acquisition de compétences pour votre carrière artistique.
  • Vous devez être artiste, professionnel.le ou demandeur d’emploi du domaine des arts médiatiques résidant sur l’Île de Montréal.
  • Vous devez être disponible pendant toute la durée de la formation et pour toutes les dates de formation.

Lieu : Vidéographe, 4550 rue Garnier, Montréal, QC H2J 3S7
Dates et horaire : 12 et 13 mars 2022 de 10h à 17h (incluant une pause dîner de 1h)
Accès : métro – arrêt Mont-Royal; Bus – ligne 27, 45 et 97
Prix membre: 60$ (taxes en sus)

12 heures de cours de groupe + 1 heure de cours privé

La formation sera donnée en français. La salle de formation n’est pas accessible aux fauteuils roulants. La salle de formation respecte les mesures de distanciation physique en vigueur en raison de la pandémie.

Pour tout renseignement, veuillez contacter :
Charlie Carroll-Beauchamp
(514) 521-2116 (poste 221)
info@videographe.org

Guillaume Vallée

Cinéaste expérimental, artiste vidéo et commissaire indépendant, Guillaume Vallée est diplômé de l’Université Concordia en cinéma d’animation et titulaire d’un MFA in Studio Arts – Film Production. Il s’intéresse à toutes formes alternatives de l’image en mouvement. Son travail fait usage de différentes techniques techno-artisanales en explorant la matérialité médiatique par des interventions directes, des manipulations optiques et de la distorsion analogique dans le but de créer des œuvres hybrides et élargies. Il travaille principalement en Super8, 16mm et VHS.

© Après les glaciers, Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne, 2022

PROGRAMME GRATUIT SUR VITHÉQUE – La Trilogie des Glaciers
Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne

VITHÈQUE

Gratuit



Avec La trilogie des glaciers, Vidéographe est fier de présenter pour la première fois sur Vithèque le travail des artistes Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne. Fragile MonumentAlbedo et Après les glaciers font partie d’un corpus d’oeuvres récemment acquis par Vidéographe et qu’il nous tarde de vous partager.

 

Cliquez ici pour accéder au programme [+]

 

En examinant l’évolution de zones glaciaires en Suisse, cette série de trois courts-métrages porte une attention aux rapports complexes que nous entretenons avec les milieux naturels. Elle soulève une réflexion sur des perspectives d’écologies futures, où se conjuguent des états d’hybridité, de vulnérabilité et du sublime.

Point d’arrimage de cette trilogie, le glacier du Rhône, qui culmine à 3600 mètres d’altitude, est devenu depuis la fin du XIXe siècle un objet d’étude scientifique et un important site d’affluence touristique des Alpes suisses. Indice éloquent d’une disparition anticipée, une partie de la zone d’ablation du glacier, sujette à la fonte, est recouverte de mosaïques géotextiles afin de le protéger des radiations solaires. Si ces couvertures réfléchissantes peuvent contribuer à diminuer l’accélération du retrait glaciaire, cette pratique demeure toutefois contestée par le milieu scientifique. Évocateur d’un décor énigmatique, de linceuls ou de refuges temporaires, le déploiement de ces bâches représente une tentative de contrôle anthropique sur le paysage dans un contexte de bouleversements climatiques. Dans un travail immersif de l’image et du son, Fragile Monument explore les échelles de temporalité propres au glacier, à l’eau, à l’environnement minéral et leur entremêlement avec des rythmes humains.

Albédo offre une incursion visuelle dans le travail de terrain de chercheurs en glaciologie de l’ETH à Zurich sur le glacier du Rhône. Ils y déploient des outils techniques afin de produire des relevés dans le cadre d’activités de surveillance du glacier, dont les fissurations et les signes d’affaissement sont tangibles. Ces images s’accompagnent d’une explication scientifique de l’effet albédo : la capacité de réflexion du rayonnement solaire par une surface, pour lequel un indice élevé (associé à des surfaces enneigées) protège la glace de la fonte. Les boucles de rétroaction initiées par les changements climatiques chamboulent dorénavant l’équilibre précaire des glaciers, leur épiderme étant fortement sensible à celles-ci. Observé, étudié et drapé, le glacier du Rhône est présenté comme un hyper-objet climatique, un « quasi-artéfact dont l’aura sublime se rapporte dorénavant au vertige de sa disparition1 ».

Le dernier chapitre de la trilogie, Après les glaciers, présente le point de vue du chercheur scientifique et glaciologue Jean-Baptiste Bosson, qui milite pour la protection des glaciers et des marges glaciaires depuis une perspective écosystémique, dégagée d’un point de vue anthropocentrique. Dans ce film, le regard s’étend à différentes zones alpines en Suisse exposées au retrait glaciaire. À travers ce phénomène, des milieux intouchés émergent sous la glace, suscitant une réflexion sur leur protection comme des havres potentiels de biodiversité. Sur fond de plans macroscopiques de bulles d’air emprisonnées dans la glace, sortes d’archives vivantes donnant à sentir le temps profond du glacier, Bosson affirme que les glaciers constituent des objets sensibles qui nous permettent de mieux saisir l’histoire du climat.

Cette trilogie a été réalisée lors d’un séjour au Programme principal de résidence de La Becque (Suisse) en 2021-2022, avec le généreux soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle s’inscrit au sein d’un corpus évolutif intitulé La Montagne radieuse, présenté sous forme d’exposition, de photographies et de vidéos, qui explore les imaginaires et interprétations plurielles de la montagne, entre transformations du paysage, manifestations technologiques et vertus thérapeutiques reliées au legs de la modernité en milieu alpin.

« Au-delà de sa prestance monolithique, la montagne se révèle être un objet complexe, dont la portée irradie sur plusieurs plans. Structuré en chapitres interreliés, La Montagne radieuse […] procède par étoilement pour explorer la myriade de facettes anthropiques par lesquelles nous entrons en relation avec la montagne. S’y enchevêtrent la nature, les technologies, l’architecture, l’histoire, l’hydrologie, la géomorphologie, la santé, la spiritualité et le bien-être dans une hétérochronie mêlant des échelles de temps humain, glaciologique et géologique2. »

 

– Comprend des extraits (1 et 2) de l’essai de Gentiane Bélanger, commissaire de l’exposition La Montagne radieuse, Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, 2022