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Résidence de recherche
Artistes, chercheur.euse.s et commissaires Sourd.e.s

APPEL DE DOSSIERS

date limite : 1er septembre 2023
Vidéographe



Afin de diversifier les points de vue sur l’image en mouvement, Vidéographe offre une résidence de recherche aux artistes, chercheur.euse.s et commissaires Sourd.e.s. Cette résidence possible à temps complet ou à temps partiel souhaite de répondre aux besoins de la personne sélectionnée.

Les artistes pourront utiliser cette opportunité pour expérimenter en vue de créer une nouvelle œuvre ou, de manière plus large, pour nourrir leur pratique.

Les chercheurs, chercheuses ou commissaires sont invité.e.s à effectuer une recherche à partir des œuvres de notre collection vidéo. Leur recherche peut notamment être thématique, formelle ou historique et peut porter sur le corpus d’un ou plusieurs artistes. La résidence sera suivie d’une présentation publique au cours de laquelle la personne sélectionnée présentera sa recherche.

Cette résidence s’adresse aux personnes Sourd.e.s résidant dans la région métropolitaine.

La personne retenue recevra un montant forfaitaire de 2000$

 

Les artistes auront accès aux équipements de Vidéographe. Les artistes, chercheurs, chercheuses et commissaires pourront travailler dans les espaces de Vidéographe (en respect des consignes sanitaires) et/ou en ligne via notre site Vithèque.com. Ils ou elles seront accompagné.e.s par notre équipe dans leurs recherches dans le catalogue.

Comme l’équipe de Vidéographe ne connaît actuellement pas le LSQ ou l’ASL, nous utiliserons les services d’interprètes, SRV Canada VRS, et le français ou l’anglais écrit.

 

DATE LIMITE POUR SOUMETTRE VOTRE DOSSIER : 1er septembre  2023

 

Seuls les dossiers envoyés par courriel seront acceptés. Un accusé de réception sera émis. Merci d’indiquer RÉSIDENCE DE COMMISSARIAT dans l’intitulé de votre courriel et d’envoyer votre dossier à info@videographe.org

 

Pour postuler, veuillez envoyer ce qui suit :

Pour soumettre votre dossier, veuillez nous faire parvenir :

  • Une description de votre projet (1 000 mots ou 5 minutes maximum);
  • Votre curriculum vitae;
  • De la documentation visuelle ou textuelle de projets antérieurs ou qui permettent d’illustrer votre proposition maximum 15 images (max : 1024 px de large, 72 dpi) ou 10 minutes de vidéo.

Si vous envoyez des vidéos, veuillez nous envoyer un lien URL vers la ou les vidéos.

N’oubliez pas d’indiquer le mot de passe s’il y a lieu.

Une seule personne sera sélectionnée dans le cadre de cet appel. Un comité de sélection évaluera les propositions en considérant la faisabilité du projet par rapport aux ressources dont nous disposons, l’intérêt et la rigueur de la proposition et les retombées anticipées pour l’artiste, chercheur, chercheuse ou commissaire.

À noter : Si vous avez des questions relative à notre collection ou désirez un accès temporaire aux œuvres via Vithèque afin de préparer votre proposition, veuillez en faire la demande à 

 

© Après les glaciers, Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne, 2022

PROGRAMME GRATUIT SUR VITHÉQUE – La Trilogie des Glaciers
Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne

VITHÈQUE

Gratuit



Avec La trilogie des glaciers, Vidéographe est fier de présenter pour la première fois sur Vithèque le travail des artistes Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne. Fragile MonumentAlbedo et Après les glaciers font partie d’un corpus d’oeuvres récemment acquis par Vidéographe et qu’il nous tarde de vous partager.

 

Cliquez ici pour accéder au programme [+]

 

En examinant l’évolution de zones glaciaires en Suisse, cette série de trois courts-métrages porte une attention aux rapports complexes que nous entretenons avec les milieux naturels. Elle soulève une réflexion sur des perspectives d’écologies futures, où se conjuguent des états d’hybridité, de vulnérabilité et du sublime.

Point d’arrimage de cette trilogie, le glacier du Rhône, qui culmine à 3600 mètres d’altitude, est devenu depuis la fin du XIXe siècle un objet d’étude scientifique et un important site d’affluence touristique des Alpes suisses. Indice éloquent d’une disparition anticipée, une partie de la zone d’ablation du glacier, sujette à la fonte, est recouverte de mosaïques géotextiles afin de le protéger des radiations solaires. Si ces couvertures réfléchissantes peuvent contribuer à diminuer l’accélération du retrait glaciaire, cette pratique demeure toutefois contestée par le milieu scientifique. Évocateur d’un décor énigmatique, de linceuls ou de refuges temporaires, le déploiement de ces bâches représente une tentative de contrôle anthropique sur le paysage dans un contexte de bouleversements climatiques. Dans un travail immersif de l’image et du son, Fragile Monument explore les échelles de temporalité propres au glacier, à l’eau, à l’environnement minéral et leur entremêlement avec des rythmes humains.

Albédo offre une incursion visuelle dans le travail de terrain de chercheurs en glaciologie de l’ETH à Zurich sur le glacier du Rhône. Ils y déploient des outils techniques afin de produire des relevés dans le cadre d’activités de surveillance du glacier, dont les fissurations et les signes d’affaissement sont tangibles. Ces images s’accompagnent d’une explication scientifique de l’effet albédo : la capacité de réflexion du rayonnement solaire par une surface, pour lequel un indice élevé (associé à des surfaces enneigées) protège la glace de la fonte. Les boucles de rétroaction initiées par les changements climatiques chamboulent dorénavant l’équilibre précaire des glaciers, leur épiderme étant fortement sensible à celles-ci. Observé, étudié et drapé, le glacier du Rhône est présenté comme un hyper-objet climatique, un « quasi-artéfact dont l’aura sublime se rapporte dorénavant au vertige de sa disparition1 ».

Le dernier chapitre de la trilogie, Après les glaciers, présente le point de vue du chercheur scientifique et glaciologue Jean-Baptiste Bosson, qui milite pour la protection des glaciers et des marges glaciaires depuis une perspective écosystémique, dégagée d’un point de vue anthropocentrique. Dans ce film, le regard s’étend à différentes zones alpines en Suisse exposées au retrait glaciaire. À travers ce phénomène, des milieux intouchés émergent sous la glace, suscitant une réflexion sur leur protection comme des havres potentiels de biodiversité. Sur fond de plans macroscopiques de bulles d’air emprisonnées dans la glace, sortes d’archives vivantes donnant à sentir le temps profond du glacier, Bosson affirme que les glaciers constituent des objets sensibles qui nous permettent de mieux saisir l’histoire du climat.

Cette trilogie a été réalisée lors d’un séjour au Programme principal de résidence de La Becque (Suisse) en 2021-2022, avec le généreux soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle s’inscrit au sein d’un corpus évolutif intitulé La Montagne radieuse, présenté sous forme d’exposition, de photographies et de vidéos, qui explore les imaginaires et interprétations plurielles de la montagne, entre transformations du paysage, manifestations technologiques et vertus thérapeutiques reliées au legs de la modernité en milieu alpin.

« Au-delà de sa prestance monolithique, la montagne se révèle être un objet complexe, dont la portée irradie sur plusieurs plans. Structuré en chapitres interreliés, La Montagne radieuse […] procède par étoilement pour explorer la myriade de facettes anthropiques par lesquelles nous entrons en relation avec la montagne. S’y enchevêtrent la nature, les technologies, l’architecture, l’histoire, l’hydrologie, la géomorphologie, la santé, la spiritualité et le bien-être dans une hétérochronie mêlant des échelles de temps humain, glaciologique et géologique2. »

 

– Comprend des extraits (1 et 2) de l’essai de Gentiane Bélanger, commissaire de l’exposition La Montagne radieuse, Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, 2022