Lettre x représentant une icône de fermeture

© Robert Morin, Gus est encore dans l'armée, 1980

Programmation aux RVQC
Les Vidéographes – Premières œuvres
Vidéographe 50 ans : D’hier à aujourd’hui

PROGRAMMATION

28 avril - 8 mai 2021



Les Vidéographes – Premières œuvres

La collection du Vidéographe regorge de premières œuvres d’artistes, d’artisans et de nombreuses personnalités artistiques qui ont eu un parcours signifiant pour différents publics. Retour sur des premières œuvres signées par des artistes du cinéma qui ont fait partie de la relève d’autres décennies.

PROGRAMME

Durée totale : 75 minutes

  • Robert Morin, Gus est encore dans l’armée, Docufiction, 22 min, 1980 
  • Bélanger / Baillargeon, Les Galeries Wilderton, Fiction, 13 min, 1991
  • Rodrigue Jean, La mémoire de l’eau, Fiction, 12 min, 1996
  • Robin Aubert / Daniel Grenier, M comme maudit criss, Art vidéo, 3 min, 1999
  • Ricardo Trogi, OUCH!, Fiction, 8 min, 2000
  • Chloé Leriche, Fragments, ou, Lettre à un Allemand (dont je suis amoureuse en secret), Art vidéo, 8 min, 2003 
  • Anne Émond, Sophie Lavoie, Fiction, 9 min, 2009 

Vidéographe 50 ans : D’hier à aujourd’hui

À travers des extraits d’œuvres et le témoignage de membres de l’équipe, les 50 ans de Vidéographe seront évoqués de ses débuts en 1971 à aujourd’hui…  Un retour sur l’histoire animé par le réalisateur Luc Bourdon en présence de Jean-Pierre Masse (cinéaste et professeur), Pierre Hébert (cinéaste et membre du conseil d’administration), Karine Boulanger (commissaire) et Denis Vaillancourt (coordonnateur de la distribution).

PROGRAMME

  • Vidéographe, Entrée en scène, 1972
  • Vidéographe, L’Éditomètre, 1972
  • Vidéographe, Sélectovision, 1972

Il est question de Sélectovision, un programme vidéo sur demande que les téléspectateurs abonnés pouvaient choisir en téléphonant au Vidéographe, qui s’inscrit dans les premières expériences de câblodiffusion au Québec. 

 

► Animé par Luc Bourdon – Événement diffusé sur la page Facebook de Québec Cinéma.

 

BIOGRAPHIE

Luc Bourdon est l’une des figures majeures de l’art vidéographique au Canada. Depuis plus de 25 ans, il a signé une cinquantaine d’œuvres de genres divers – documentaires, fictions, expérimentations – plusieurs d’entre elles prenant pour sujet les arts et la culture (De la parole aux actes, 2000, La grande bibliothèque, 2005, Classes de maîtres, 2008) tout en faisant une place prépondérante à l’histoire et à la mémoire. Ces notions se retrouvent au cœur du premier long métrage qu’il réalise à l’ONF, La mémoire des anges qui a remporté au Festival du nouveau cinéma de Montréal, en octobre 2008, le Grand Prix Focus-Cinémathèque québécoise remis au meilleur long métrage canadien. Son deuxième long métrage, La part du diable (2017), a remporté le Prix du meilleur moyen ou long métrage documentaire au Festival international du cinéma francophone en Acadie.

© Après les glaciers, Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne, 2022

PROGRAMME GRATUIT SUR VITHÉQUE – La Trilogie des Glaciers
Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne

VITHÈQUE

Gratuit



Avec La trilogie des glaciers, Vidéographe est fier de présenter pour la première fois sur Vithèque le travail des artistes Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne. Fragile MonumentAlbedo et Après les glaciers font partie d’un corpus d’oeuvres récemment acquis par Vidéographe et qu’il nous tarde de vous partager.

 

Cliquez ici pour accéder au programme [+]

 

En examinant l’évolution de zones glaciaires en Suisse, cette série de trois courts-métrages porte une attention aux rapports complexes que nous entretenons avec les milieux naturels. Elle soulève une réflexion sur des perspectives d’écologies futures, où se conjuguent des états d’hybridité, de vulnérabilité et du sublime.

Point d’arrimage de cette trilogie, le glacier du Rhône, qui culmine à 3600 mètres d’altitude, est devenu depuis la fin du XIXe siècle un objet d’étude scientifique et un important site d’affluence touristique des Alpes suisses. Indice éloquent d’une disparition anticipée, une partie de la zone d’ablation du glacier, sujette à la fonte, est recouverte de mosaïques géotextiles afin de le protéger des radiations solaires. Si ces couvertures réfléchissantes peuvent contribuer à diminuer l’accélération du retrait glaciaire, cette pratique demeure toutefois contestée par le milieu scientifique. Évocateur d’un décor énigmatique, de linceuls ou de refuges temporaires, le déploiement de ces bâches représente une tentative de contrôle anthropique sur le paysage dans un contexte de bouleversements climatiques. Dans un travail immersif de l’image et du son, Fragile Monument explore les échelles de temporalité propres au glacier, à l’eau, à l’environnement minéral et leur entremêlement avec des rythmes humains.

Albédo offre une incursion visuelle dans le travail de terrain de chercheurs en glaciologie de l’ETH à Zurich sur le glacier du Rhône. Ils y déploient des outils techniques afin de produire des relevés dans le cadre d’activités de surveillance du glacier, dont les fissurations et les signes d’affaissement sont tangibles. Ces images s’accompagnent d’une explication scientifique de l’effet albédo : la capacité de réflexion du rayonnement solaire par une surface, pour lequel un indice élevé (associé à des surfaces enneigées) protège la glace de la fonte. Les boucles de rétroaction initiées par les changements climatiques chamboulent dorénavant l’équilibre précaire des glaciers, leur épiderme étant fortement sensible à celles-ci. Observé, étudié et drapé, le glacier du Rhône est présenté comme un hyper-objet climatique, un « quasi-artéfact dont l’aura sublime se rapporte dorénavant au vertige de sa disparition1 ».

Le dernier chapitre de la trilogie, Après les glaciers, présente le point de vue du chercheur scientifique et glaciologue Jean-Baptiste Bosson, qui milite pour la protection des glaciers et des marges glaciaires depuis une perspective écosystémique, dégagée d’un point de vue anthropocentrique. Dans ce film, le regard s’étend à différentes zones alpines en Suisse exposées au retrait glaciaire. À travers ce phénomène, des milieux intouchés émergent sous la glace, suscitant une réflexion sur leur protection comme des havres potentiels de biodiversité. Sur fond de plans macroscopiques de bulles d’air emprisonnées dans la glace, sortes d’archives vivantes donnant à sentir le temps profond du glacier, Bosson affirme que les glaciers constituent des objets sensibles qui nous permettent de mieux saisir l’histoire du climat.

Cette trilogie a été réalisée lors d’un séjour au Programme principal de résidence de La Becque (Suisse) en 2021-2022, avec le généreux soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle s’inscrit au sein d’un corpus évolutif intitulé La Montagne radieuse, présenté sous forme d’exposition, de photographies et de vidéos, qui explore les imaginaires et interprétations plurielles de la montagne, entre transformations du paysage, manifestations technologiques et vertus thérapeutiques reliées au legs de la modernité en milieu alpin.

« Au-delà de sa prestance monolithique, la montagne se révèle être un objet complexe, dont la portée irradie sur plusieurs plans. Structuré en chapitres interreliés, La Montagne radieuse […] procède par étoilement pour explorer la myriade de facettes anthropiques par lesquelles nous entrons en relation avec la montagne. S’y enchevêtrent la nature, les technologies, l’architecture, l’histoire, l’hydrologie, la géomorphologie, la santé, la spiritualité et le bien-être dans une hétérochronie mêlant des échelles de temps humain, glaciologique et géologique2. »

 

– Comprend des extraits (1 et 2) de l’essai de Gentiane Bélanger, commissaire de l’exposition La Montagne radieuse, Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, 2022