Lettre x représentant une icône de fermeture
Image couleur, des peluches dans un couloir

©  Donigan Cumming, Entretien de départ, 2014

dv_vd : Donigan Cumming

Discussion et lancement

7 mai 2020
19 h sur YouTube

Gratuit



La discussion entre Donigan Cumming et Mike Hoolboom se déroulera en anglais, et sera accessible en ASL (American Sign Language) pour les personnes sourdes.

 

Dans le cadre des soirées dv_vd, Vidéographe et Dazibao sont heureux de présenter une discussion entre Donigan Cumming et Mike Hoolboom laquelle portera sur l’oeuvre vidéo que Cumming développe depuis 1995.

Cette conversation sera suivie de la mise en ligne du programme The Unrelenting Eye. Celui-ci présente quelques-unes des stratégies avec lesquelles Donigan Cumming mine le documentaire de l’intérieur : radicalisme des situations filmées, mise en scène affirmée, direction des acteurs à l’écran, autofilmage et référence explicite à des procédés cinématographiques.

Accédez à la discussion [+]

Lien vers L’oeil indomptable sur Vithèque [+]

PROGRAMME
My Dinner with Weegee, 2001, 36 min 26 s
Wrap, 2000, 3 min 30 s
Shelter, 1999, 3 min 22 s
The Seven Wonders of the World, 2018, 18 min 59 s

Téléchargez le programme dv_vd :Donigan Cumming

 

Extrait de My Dinner with Weegee :

 

Cet événement accompagne le lancement de Corps-à-corps : l’œuvre de Donigan Cumming, première parution d’une nouvelle série de publications et de coffrets numériques éditée par Vidéographe. Réunissant les 26 vidéos de Donigan Cumming, ainsi que des images de ses installations, photographies, dessins et collages, cette publication privilégie une approche interdisciplinaire afin de faire apparaître les liens unissant les différents corpus de l’artiste.

Elle comprend notamment des essais de Zoë Tousignant et Fabrice Montal qui examinent son œuvre sous les angles de l’histoire de l’art et du cinéma; une entrevue audio avec l’artiste menée par Jean Perret; et des œuvres sonores.

Les textes et documents sélectionnés permettent de saisir la ferveur créative de Cumming, sa volonté de toujours déstabiliser et de puiser sans répit aux marges de la société, du regardable et de ses propres œuvres.

 

Lien vers la publication [+]

La production de cette publication est rendue possible à l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec.

 

BIOGRAPHIES
Donigan Cumming est un artiste résidant à Montréal. Ses œuvres abordent les thèmes du corps, du jeu entre la vérité et la fiction, des tabous de représentation et de l’engagement social. En tant qu’artiste multimédia, il utilise la photographie, le son, la vidéo, le dessin, le livre, le collage et d’autres médiums pour son art.
La carrière de Donigan Cumming a commencé par des installations sonores et de photographies dans les années 1980. Il présenta d’abord des expositions individuelles telles que Reality and Motive in Documentary Photography (1986), Moving Still (1999) et plusieurs autres. En 1995, Donigan Cumming commença à s’intéresser à la vidéo. Son travail sera présenté au Canada et à l’étranger dont au New York Video Festival, au Whitney Museum of American Art, et au Museum of Modern Art. Il a également remporté le Prix Téléfilm Canada de la meilleure découverte Canadienne (Festival du nouveau Cinéma, Montréal, 1996). Les œuvres de Cumming ont été le sujet de plusieurs rétrospectives, monographies et analyses critiques. Elles sont également mentionnées dans de nombreux travaux théoriques et livres de références. Son travail photographique et vidéographique a été acquis pour les collections permanentes de plusieurs musées et institutions au Québec, au Canada ainsi qu’à l’étranger. donigancumming.com

 

Mike Hoolboom a commencé à faire des films en 1980. Pratique quotidienne. Remixage continu. Au-delà de 100 films, plusieurs expurgés. Depuis 2000, un flux régulier de documentaires biographiques. La question stimulante de la communauté: comment puis-je t’aider? Depuis trois décennies, des entretiens avec des artistes des arts médiatiques. 30 livres, écrits, édités, co-édités. Écologies locales. Bénévolat. Ouvrir la porte. mikehoolboom.com

 

Logo Dazibao
Logo dv_vd

© Après les glaciers, Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne, 2022

PROGRAMME GRATUIT SUR VITHÉQUE – La Trilogie des Glaciers
Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne

VITHÈQUE

Gratuit



Avec La trilogie des glaciers, Vidéographe est fier de présenter pour la première fois sur Vithèque le travail des artistes Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne. Fragile MonumentAlbedo et Après les glaciers font partie d’un corpus d’oeuvres récemment acquis par Vidéographe et qu’il nous tarde de vous partager.

 

Cliquez ici pour accéder au programme [+]

 

En examinant l’évolution de zones glaciaires en Suisse, cette série de trois courts-métrages porte une attention aux rapports complexes que nous entretenons avec les milieux naturels. Elle soulève une réflexion sur des perspectives d’écologies futures, où se conjuguent des états d’hybridité, de vulnérabilité et du sublime.

Point d’arrimage de cette trilogie, le glacier du Rhône, qui culmine à 3600 mètres d’altitude, est devenu depuis la fin du XIXe siècle un objet d’étude scientifique et un important site d’affluence touristique des Alpes suisses. Indice éloquent d’une disparition anticipée, une partie de la zone d’ablation du glacier, sujette à la fonte, est recouverte de mosaïques géotextiles afin de le protéger des radiations solaires. Si ces couvertures réfléchissantes peuvent contribuer à diminuer l’accélération du retrait glaciaire, cette pratique demeure toutefois contestée par le milieu scientifique. Évocateur d’un décor énigmatique, de linceuls ou de refuges temporaires, le déploiement de ces bâches représente une tentative de contrôle anthropique sur le paysage dans un contexte de bouleversements climatiques. Dans un travail immersif de l’image et du son, Fragile Monument explore les échelles de temporalité propres au glacier, à l’eau, à l’environnement minéral et leur entremêlement avec des rythmes humains.

Albédo offre une incursion visuelle dans le travail de terrain de chercheurs en glaciologie de l’ETH à Zurich sur le glacier du Rhône. Ils y déploient des outils techniques afin de produire des relevés dans le cadre d’activités de surveillance du glacier, dont les fissurations et les signes d’affaissement sont tangibles. Ces images s’accompagnent d’une explication scientifique de l’effet albédo : la capacité de réflexion du rayonnement solaire par une surface, pour lequel un indice élevé (associé à des surfaces enneigées) protège la glace de la fonte. Les boucles de rétroaction initiées par les changements climatiques chamboulent dorénavant l’équilibre précaire des glaciers, leur épiderme étant fortement sensible à celles-ci. Observé, étudié et drapé, le glacier du Rhône est présenté comme un hyper-objet climatique, un « quasi-artéfact dont l’aura sublime se rapporte dorénavant au vertige de sa disparition1 ».

Le dernier chapitre de la trilogie, Après les glaciers, présente le point de vue du chercheur scientifique et glaciologue Jean-Baptiste Bosson, qui milite pour la protection des glaciers et des marges glaciaires depuis une perspective écosystémique, dégagée d’un point de vue anthropocentrique. Dans ce film, le regard s’étend à différentes zones alpines en Suisse exposées au retrait glaciaire. À travers ce phénomène, des milieux intouchés émergent sous la glace, suscitant une réflexion sur leur protection comme des havres potentiels de biodiversité. Sur fond de plans macroscopiques de bulles d’air emprisonnées dans la glace, sortes d’archives vivantes donnant à sentir le temps profond du glacier, Bosson affirme que les glaciers constituent des objets sensibles qui nous permettent de mieux saisir l’histoire du climat.

Cette trilogie a été réalisée lors d’un séjour au Programme principal de résidence de La Becque (Suisse) en 2021-2022, avec le généreux soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle s’inscrit au sein d’un corpus évolutif intitulé La Montagne radieuse, présenté sous forme d’exposition, de photographies et de vidéos, qui explore les imaginaires et interprétations plurielles de la montagne, entre transformations du paysage, manifestations technologiques et vertus thérapeutiques reliées au legs de la modernité en milieu alpin.

« Au-delà de sa prestance monolithique, la montagne se révèle être un objet complexe, dont la portée irradie sur plusieurs plans. Structuré en chapitres interreliés, La Montagne radieuse […] procède par étoilement pour explorer la myriade de facettes anthropiques par lesquelles nous entrons en relation avec la montagne. S’y enchevêtrent la nature, les technologies, l’architecture, l’histoire, l’hydrologie, la géomorphologie, la santé, la spiritualité et le bien-être dans une hétérochronie mêlant des échelles de temps humain, glaciologique et géologique2. »

 

– Comprend des extraits (1 et 2) de l’essai de Gentiane Bélanger, commissaire de l’exposition La Montagne radieuse, Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, 2022