Lettre x représentant une icône de fermeture
Image couleur, une petite fille en premier plan, dans un camp de réfugiés

© Arshia Shakiba, The Guests, 2018

Que nous vivions en paix

Programmation en ligne

Jusqu'au 7 mai 2020
Vithèque

Gratuit



Commissariat : Karine Boulanger

Cette sélection s’inspire du remarquable programme “Histoires-trajectoires, regards sur les migrations de masse” conçu par Valérie Palombo pour le Festival Nomade 2019. Trois œuvres distribuées par Vidéographe y figuraient : Errance (2013) d’Éléonore Goldberg, Nutag-Homeland (2016) d’Alisi Telengut et The Guests (2018) d’Arshia Shakiba. Nous avons développé cette idée du réfugié et du survivant au fil de notre catalogue, nous attachant au sort des populations civiles face aux conflits armés.

Deuxième Guerre mondiale, Palestine, Vietnam, Cambodge, Chili, Salvador, Irak, URSS, Bosnie – c’est le long cortège des horreurs des cent dernières années qui défile sous nos yeux. Mais si les elles ne reculent pas devant la cruauté humaine, les œuvres sélectionnées célèbrent surtout la vie et la mémoire. Comment en effet porter le souvenir de la déportation du peuple Kalmouk, si ce n’est par les images colorées et poétiques de Nutag ? Comment montrer la résilience, si ce n’est dans le témoignage d’une pianiste jouant par la première fois depuis sa fuite de Sarajevo assiégée dans The First Time ? De même, dans The Guests, la vie continue dans un camp de réfugiés du Kurdistan irakien où se célèbre un mariage.

Quoi qu’il arrive, il reste l’image. Loin de celles, formatées et anesthésiantes, des médias de masse, les artistes développent des formes diverses et parfois hybrides : animation documentaire, fiction, documentaire d’observation, film militant. Dans Tarde Gris, les dessins des réfugiés traduisent mieux que n’importe quelle photo l’horreur des exactions vécues de l’intérieur. L’implacable Las Mujeres de Pinochet reprend la répétition et le recadrage fréquent dans l’art vidéo pour assener l’horreur des traces du régime chilien sur le corps de deux femmes. Dans Que je vive en paix, Paul Tom marie quant à lui animation dépouillée en noire et blanc et témoignages de survivants de génocides. Nous empruntons son titre magnifique pour ce programme.

► Regardez le programme ici [+]

PROGRAMME
Éléonore Goldberg, Wandering, 2013
Alisi Telengut, Nutag-Homeland, 2016
Mike Hoolboom, Supernatural Power, 2018
James Solkin, Tarde Gris, 1988
Eduardo Menz, Las Mujeres de Pinochet, 2005
Mary Ellen Davis, Will Eizlini, José Garcia-Lozano, A Day in Palestine, 2007
Co Hoedeman, The Blue Marble, 2014
Paul Tom, May I Live in Peace, 2010
Chris Dupuis, The First Time, 2013
Arshia Shakiba, The Guests, 2018

 

© Nathalie Bujold

Monographie : Ouvrage – Nathalie Bujold

PUBLICATION

2024



Publication Ouvrage/Work 

Fruit d’un long travail reposant sur l’ensemble de l’œuvre de Nathalie Bujold sur plus de trente années, cette monographie regroupe les réalisations les plus emblématiques de l’artiste accompagnée d’essais d’auteur·trice·s qui ont côtoyé de près ses explorations ou ont approché sa démarche artistique dans un esprit de découverte et d’aventure, avec un regard interrogatif et enjoué attesté par des textes fort pertinents et enthousiastes à l’égard d’une pratique multidisciplinaire et multimédia tournée aujourd’hui vers une production résolument vidéographique. Les questionnements soulevés traversent les disciplines et nous incitent à revoir certains aspects spécifiques à leurs fondements même. Tour à tour, Dominique Sirois-Rouleau, Nathalie Bachand, Sylvain Campeau et Édouard Monnet nous entretiennent sur des œuvres qui reflètent des contenus reliés aux concepts d’objet, de motif, d’image, de temps et de mouvement intrinsèques à la fabrication des « ouvrages » de Nathalie Bujold. Au fil du temps et des développements des outils technologiques, ce parcours non linéaire, souvent ludique, nous laisse flâner et nous interroger sans relâche sur les formes d’une vision sans cesse renouvelée par le mouvement et la fragmentation de l’objet. (extrait préface de Sonia Pelletier)

 

Artiste: Nathalie Bujold
Textes de: Nathalie Bachand, Sylvain Campeau, Édouard Monnet, Sonia Pelletier, Dominique Sirois-Rouleau
Conception graphique: bureau60a, Vidéographe
Sous la direction de: Sonia Pelletier

Édition: Vidéographe
Parution: 30 mai 2024

ISBN: 978-2-922302- 10-3 (version imprimée) 200 p.
ISBN: 978-2-922302-11-0 (version numérique – PDF)

PRIX : 49.$ + taxes et frais d’envoi

► Pour commander, veuillez contacter Mathilde Fauteux : distribution@videographe.org

 

BIOGRAPHIE

Nathalie Bujold est une artiste multidisciplinaire vivant et travaillant à Verdun. En 1985, elle est l’une des membres fondateurs du centre d’artistes et collectif d’art l’Œil de Poisson à Québec. Elle termine un baccalauréat à l’Université Laval en 1992, où elle remporte le Prix René-Richard. En 2008, elle reçoit le Prix de la création artistique du Conseil des arts et des lettres du Québec. En 2016, elle obtient sa maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM. Ses monobandes sont distribuées par Vidéographe et elle est représentée par la galerie ELLEPHANT.