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 ©  Vanessa Suzanne

Le temps c’est mourir, créer à l’envers
Formateur.ice.s / intervenant.e.s :
Gaëlle Étemé, Dougy Hérard, Vanessa Suzanne, Anoush Moazzeni

Présentation et discussion

19 décembre 2019
18 h au Centre des arts de la Maison d'Haïti
3245, avenue Émile-Journault, Montréal

Gratuit



Vidéographe et Maison d’Haïti sont heureux de vous convier à la présentation de Le temps c’est mourir, créer à l’envers, une œuvre audiovisuelle immersive conçue dans le cadre d’une série d’ateliers offerts cet automne par Vidéographe à la Maison Haïti. La présentation de l’oeuvre sera suivie d’une discussion au cours de laquelle les co-créateurs et co-créatrices partageront les découvertes, les réflexions et les enjeux vécus tout au long de leur collaboration.

Ce projet de co-création fut abordé par les participant.e.s à partir du thème suivant : “Explorer l’identité à travers le temps et l’espace”. Au cours des 12 ateliers que comptait le projet, les participant.e.s ont été initié à la démarche de la recherche-création. Elles et ils ont été invité.e.s à se questionner sur des problématiques telles : Qu’est-ce que « faire de l’art » avec des nouvelles technologies ? Par quels moyens une identité collective pourrait-être performée ? Qu’est-ce que la recherche-création? Quel est le rapport entre le/la créateur.ice et l’imaginaire ?

Pour réaliser l’œuvre, les participant.e.s ont été initié.e.s à la scénarisation, à la mise en scène, à l’écriture créative, à la captation vidéo en 360 degrés, à l’utilisation d’un logiciel 3D, à la photogrammétrie, au montage vidéo et à la conception sonore au moyen d’outils numériques. Les ateliers ont été dirigés par une équipe interdisciplinaire composée d’artistes et chercheur.e.s montréalais.e.s choisi.e.s pour leur capacité à transmettre leurs savoirs et leurs connaissances.

Ce projet fut offert gratuitement aux jeunes adultes de 18 à 25 ans issu.e.s des communautés culturelles dans le cadre d’un programme de médiation et d’exploration numérique de Vidéographe, en partenariat avec l’organisme communautaire la Maison d’Haïti. Le projet a été financé dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal conclue entre la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec.

Formateur.ice.s / intervenant.e.s :

  • Gaëlle Étémé : Chercheure en sciences humaines et sociales
  • Dougy Hérard : Artiste multimédia et programmeur en réalité virtuelle
  • Vanessa Suzanne : Artiste chercheuse multimédia
  • Anoush Moazzeni : Chercheuse-créatrice, compositrice interdisciplinaire, pianiste de concert et artiste nouveaux média

Participant.e.s / Co-créateurs et co-créatrices :

  • Maxis Darrow
  • Bertito Desbluines
  • Vanessa Exama
  • Nathanael Fleuriné
  • Jesse Lessard
  • Jean-Hary Lutrin
  • Dwight Myrtil
  • Victoria Platel
  • Mohammad Popal
  • Axel Sui Nal

Direction et coordination de projet : Anoush Moazzeni

PRÉSENTATION
Jeudi 19 décembre 2019
18 h au Centre des arts de la Maison d’Haïti
3245 Émile-Journault, Montréal
Gratuit
* La discussion se fera en français. L’événement est présenté dans des espaces sans barrières à la mobilité. Bienvenue à tou.te.s!

 

 

 

 

© Après les glaciers, Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne, 2022

PROGRAMME GRATUIT SUR VITHÉQUE – La Trilogie des Glaciers
Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne

VITHÈQUE

Gratuit



Avec La trilogie des glaciers, Vidéographe est fier de présenter pour la première fois sur Vithèque le travail des artistes Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne. Fragile MonumentAlbedo et Après les glaciers font partie d’un corpus d’oeuvres récemment acquis par Vidéographe et qu’il nous tarde de vous partager.

 

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En examinant l’évolution de zones glaciaires en Suisse, cette série de trois courts-métrages porte une attention aux rapports complexes que nous entretenons avec les milieux naturels. Elle soulève une réflexion sur des perspectives d’écologies futures, où se conjuguent des états d’hybridité, de vulnérabilité et du sublime.

Point d’arrimage de cette trilogie, le glacier du Rhône, qui culmine à 3600 mètres d’altitude, est devenu depuis la fin du XIXe siècle un objet d’étude scientifique et un important site d’affluence touristique des Alpes suisses. Indice éloquent d’une disparition anticipée, une partie de la zone d’ablation du glacier, sujette à la fonte, est recouverte de mosaïques géotextiles afin de le protéger des radiations solaires. Si ces couvertures réfléchissantes peuvent contribuer à diminuer l’accélération du retrait glaciaire, cette pratique demeure toutefois contestée par le milieu scientifique. Évocateur d’un décor énigmatique, de linceuls ou de refuges temporaires, le déploiement de ces bâches représente une tentative de contrôle anthropique sur le paysage dans un contexte de bouleversements climatiques. Dans un travail immersif de l’image et du son, Fragile Monument explore les échelles de temporalité propres au glacier, à l’eau, à l’environnement minéral et leur entremêlement avec des rythmes humains.

Albédo offre une incursion visuelle dans le travail de terrain de chercheurs en glaciologie de l’ETH à Zurich sur le glacier du Rhône. Ils y déploient des outils techniques afin de produire des relevés dans le cadre d’activités de surveillance du glacier, dont les fissurations et les signes d’affaissement sont tangibles. Ces images s’accompagnent d’une explication scientifique de l’effet albédo : la capacité de réflexion du rayonnement solaire par une surface, pour lequel un indice élevé (associé à des surfaces enneigées) protège la glace de la fonte. Les boucles de rétroaction initiées par les changements climatiques chamboulent dorénavant l’équilibre précaire des glaciers, leur épiderme étant fortement sensible à celles-ci. Observé, étudié et drapé, le glacier du Rhône est présenté comme un hyper-objet climatique, un « quasi-artéfact dont l’aura sublime se rapporte dorénavant au vertige de sa disparition1 ».

Le dernier chapitre de la trilogie, Après les glaciers, présente le point de vue du chercheur scientifique et glaciologue Jean-Baptiste Bosson, qui milite pour la protection des glaciers et des marges glaciaires depuis une perspective écosystémique, dégagée d’un point de vue anthropocentrique. Dans ce film, le regard s’étend à différentes zones alpines en Suisse exposées au retrait glaciaire. À travers ce phénomène, des milieux intouchés émergent sous la glace, suscitant une réflexion sur leur protection comme des havres potentiels de biodiversité. Sur fond de plans macroscopiques de bulles d’air emprisonnées dans la glace, sortes d’archives vivantes donnant à sentir le temps profond du glacier, Bosson affirme que les glaciers constituent des objets sensibles qui nous permettent de mieux saisir l’histoire du climat.

Cette trilogie a été réalisée lors d’un séjour au Programme principal de résidence de La Becque (Suisse) en 2021-2022, avec le généreux soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle s’inscrit au sein d’un corpus évolutif intitulé La Montagne radieuse, présenté sous forme d’exposition, de photographies et de vidéos, qui explore les imaginaires et interprétations plurielles de la montagne, entre transformations du paysage, manifestations technologiques et vertus thérapeutiques reliées au legs de la modernité en milieu alpin.

« Au-delà de sa prestance monolithique, la montagne se révèle être un objet complexe, dont la portée irradie sur plusieurs plans. Structuré en chapitres interreliés, La Montagne radieuse […] procède par étoilement pour explorer la myriade de facettes anthropiques par lesquelles nous entrons en relation avec la montagne. S’y enchevêtrent la nature, les technologies, l’architecture, l’histoire, l’hydrologie, la géomorphologie, la santé, la spiritualité et le bien-être dans une hétérochronie mêlant des échelles de temps humain, glaciologique et géologique2. »

 

– Comprend des extraits (1 et 2) de l’essai de Gentiane Bélanger, commissaire de l’exposition La Montagne radieuse, Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, 2022