Lettre x représentant une icône de fermeture

© Marc-Olivier Leroux & Anoush Moazzeni, 2019

Vidéographe X Maison d’Haïti ► Ateliers de création en réalité virtuelle
Gaëlle Étemé, Dougy Hérard, Vanessa Suzanne, Anoush Moazzeni

Formation

23 septembre - 14 décembre 2019
Maison d'Haïti & Vidéographe

Gratuit



C’est quoi? : 12 ateliers de 90 minutes répartis sur une période de 12 semaines, suivi d’une présentation de l’oeuvre au Centre des Arts de la Maison d’Haïti.

Conditions d’admission :
– Avoir entre 18 et 25 ans et être disponible pour la durée totale du projet ;
– Être résident.e du quartier Saint Michel ou s’identifier comme Haïtien.n.e

Au cours des 12 ateliers que comporte ce projet, les participant.e.s concevront une oeuvre en réalité virtuelle qui aborde les questions liées à la culture haïtienne, à l’identité collective et à la création. Les ateliers seront dirigés par des artistes professionnelles montréalais.e.s choisi.e.s pour leur capacité à transmettre leurs savoirs et leurs connaissances : Gaëlle Étemé, Dougy Hérard, Vanessa Suzanne et Anoush Moazzeni (voir biographie ci-bas).

Les participant.e.s seront initié.e.s à la scénarisation, à la mise en scène, à la captation vidéo en 360 degrés, à la conception sonore avec des outils numériques et au montage vidéo. Le projet culminera par une présentation publique de l’œuvre, au cours de laquelle les participant.e.s partageront leurs découvertes et réflexions. Vidéographe remettra alors un certificat de participation à chaque participant.e.

Ce projet est offert gratuitement par Vidéographe aux jeunes adultes de 18 à 25 ans issu.e.s des communautés culturelles, dans le cadre de ses programmes de médiation et d’exploration numérique. L’organisme communautaire la Maison d’Haïti est partenaire de cette expérience unique d’initiation à la réalité virtuelle!

►  Consultez le plan de cours ici.
►  Pour vous inscrire, remplissez le formulaire.

 

Coordonnatrice du projet :
Anoush Moazzeni
Pour plus d’informations, contactez info@videographe.org ou 514-521-2116 poste 221

Ce projet, initié par Vidéographe, est soutenu par le programme Médiations Culturelle MTL de la Ville de Montréal.

 

Gaelle Étémé

Gaëlle Étémé est une chercheure en sciences humaines et sociales et doctorante en sociologie à l’Université du Québec à Montréal. Son travail porte sur la mise en évidence d’une rationalité archaïque du langage, substrat fondamental à partir duquel les sociétés peuvent se générer en principe de réalité. 

Dougy Hérard

Artiste multimédia et programmeur en réalité virtuelle d’origine haïtienne, Dougy Hérard, est diplômé du programme Intermédia avec une mineur en design de jeu, sa pratique existe sur le spectre existant entre le cinéma et les jeux vidéos en passant par différents média interactifs tels que le VR et les installations électroniques.

Vanessa Suzanne

Originaire de Belgique, Vanessa Mariette Suzanne est une artiste chercheuse multimédia, dont les réalisations se définissent comme des installations in-situ et des scénographies immersives.

Anoush Moazzeni

Chercheuse-créatrice, compositrice interdisciplinaire, artiste nouveaux média et pianiste de concert d’origine perse, Anoush Moazzeni, est activement présente sur la scène internationale et elle est reconnue pour avoir mise en avant plan son profil créatif par un langage distinctif de l’art audiovisuel et la musique contemporaine en combinant la recherche et les modèles de composition innovants en intégrant les nouveaux média.

© Après les glaciers, Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne, 2022

PROGRAMME GRATUIT SUR VITHÉQUE – La Trilogie des Glaciers
Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne

VITHÈQUE

Gratuit



Avec La trilogie des glaciers, Vidéographe est fier de présenter pour la première fois sur Vithèque le travail des artistes Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne. Fragile MonumentAlbedo et Après les glaciers font partie d’un corpus d’oeuvres récemment acquis par Vidéographe et qu’il nous tarde de vous partager.

 

Cliquez ici pour accéder au programme [+]

 

En examinant l’évolution de zones glaciaires en Suisse, cette série de trois courts-métrages porte une attention aux rapports complexes que nous entretenons avec les milieux naturels. Elle soulève une réflexion sur des perspectives d’écologies futures, où se conjuguent des états d’hybridité, de vulnérabilité et du sublime.

Point d’arrimage de cette trilogie, le glacier du Rhône, qui culmine à 3600 mètres d’altitude, est devenu depuis la fin du XIXe siècle un objet d’étude scientifique et un important site d’affluence touristique des Alpes suisses. Indice éloquent d’une disparition anticipée, une partie de la zone d’ablation du glacier, sujette à la fonte, est recouverte de mosaïques géotextiles afin de le protéger des radiations solaires. Si ces couvertures réfléchissantes peuvent contribuer à diminuer l’accélération du retrait glaciaire, cette pratique demeure toutefois contestée par le milieu scientifique. Évocateur d’un décor énigmatique, de linceuls ou de refuges temporaires, le déploiement de ces bâches représente une tentative de contrôle anthropique sur le paysage dans un contexte de bouleversements climatiques. Dans un travail immersif de l’image et du son, Fragile Monument explore les échelles de temporalité propres au glacier, à l’eau, à l’environnement minéral et leur entremêlement avec des rythmes humains.

Albédo offre une incursion visuelle dans le travail de terrain de chercheurs en glaciologie de l’ETH à Zurich sur le glacier du Rhône. Ils y déploient des outils techniques afin de produire des relevés dans le cadre d’activités de surveillance du glacier, dont les fissurations et les signes d’affaissement sont tangibles. Ces images s’accompagnent d’une explication scientifique de l’effet albédo : la capacité de réflexion du rayonnement solaire par une surface, pour lequel un indice élevé (associé à des surfaces enneigées) protège la glace de la fonte. Les boucles de rétroaction initiées par les changements climatiques chamboulent dorénavant l’équilibre précaire des glaciers, leur épiderme étant fortement sensible à celles-ci. Observé, étudié et drapé, le glacier du Rhône est présenté comme un hyper-objet climatique, un « quasi-artéfact dont l’aura sublime se rapporte dorénavant au vertige de sa disparition1 ».

Le dernier chapitre de la trilogie, Après les glaciers, présente le point de vue du chercheur scientifique et glaciologue Jean-Baptiste Bosson, qui milite pour la protection des glaciers et des marges glaciaires depuis une perspective écosystémique, dégagée d’un point de vue anthropocentrique. Dans ce film, le regard s’étend à différentes zones alpines en Suisse exposées au retrait glaciaire. À travers ce phénomène, des milieux intouchés émergent sous la glace, suscitant une réflexion sur leur protection comme des havres potentiels de biodiversité. Sur fond de plans macroscopiques de bulles d’air emprisonnées dans la glace, sortes d’archives vivantes donnant à sentir le temps profond du glacier, Bosson affirme que les glaciers constituent des objets sensibles qui nous permettent de mieux saisir l’histoire du climat.

Cette trilogie a été réalisée lors d’un séjour au Programme principal de résidence de La Becque (Suisse) en 2021-2022, avec le généreux soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle s’inscrit au sein d’un corpus évolutif intitulé La Montagne radieuse, présenté sous forme d’exposition, de photographies et de vidéos, qui explore les imaginaires et interprétations plurielles de la montagne, entre transformations du paysage, manifestations technologiques et vertus thérapeutiques reliées au legs de la modernité en milieu alpin.

« Au-delà de sa prestance monolithique, la montagne se révèle être un objet complexe, dont la portée irradie sur plusieurs plans. Structuré en chapitres interreliés, La Montagne radieuse […] procède par étoilement pour explorer la myriade de facettes anthropiques par lesquelles nous entrons en relation avec la montagne. S’y enchevêtrent la nature, les technologies, l’architecture, l’histoire, l’hydrologie, la géomorphologie, la santé, la spiritualité et le bien-être dans une hétérochronie mêlant des échelles de temps humain, glaciologique et géologique2. »

 

– Comprend des extraits (1 et 2) de l’essai de Gentiane Bélanger, commissaire de l’exposition La Montagne radieuse, Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, 2022