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Anomalie Courante, Dialogues d'outre-tombe, 2018

Mentorat

Appel de dossiers

Date limite : 17 juin 2019



Le programme de mentorat de Vidéographe vise à encourager le développement professionnel et artistique des artistes en début de carrière. Les participant.e.s sélectionné.e.s dans le cadre de ce programme bénéficient de douze heures de rencontre avec un.e artiste professionnel.le de son domaine. Il ou elle peut également avoir accès à nos laboratoires numériques ou nos équipements de diffusion, selon la nature du projet.

Le programme de mentorat peut vous aider à développer un nouveau projet, explorer une nouvelle technique ou poursuivre la réalisation d’une œuvre en cours. Nous acceptons les propositions de monobandes, d’installations, d’œuvres destinées à être diffusées sur Internet ainsi que de toute autre forme. Les œuvres doivent toutefois être indépendantes et non commerciales.

Animés par la conviction que notre discipline doit s’enrichir de discours et de points de vue multiples, nous encourageons les artistes issus de groupes traditionnellement sous-représentés, de minorités ou de groupes marginalisés à soumettre un projet.

Afin de déposer un projet, il n’est pas nécessaire d’être membre de Vidéographe, cependant, si votre projet est accepté, nous vous demanderons de devenir membre. Vous aurez par la suite un an, à partir de la signature de l’entente, pour vous prévaloir des privilèges du programme.

Admissibilité

  • Les candidat.e.s doivent détenir le plein contrôle éditorial et créatif du projet;
  • Les candidat.e.s doivent être artiste de la relève;
  • Les candidat.e.s doivent résider à Montréal;
  • Un projet ayant reçu du soutien dans le cadre de ce programme ne peut pas être déposé à nouveau;
  • Les projets étudiants ne sont pas admissibles.

Critères de sélection

  • La contribution du mentorat au développement professionnel de l’artiste
  • La rigueur et la pertinence de la recherche
  • Le caractère novateur du projet

Processus de sélection

Un comité formé d’artistes et de commissaires sélectionnera les projets. Quatre projets seront acceptés dans le cadre de ce dépôt. Seuls les artistes de la relève peuvent soumettre un dossier à ce programme.

Les projets retenus feront l’objet d’une entente contractuelle entre l’artiste et Vidéographe. Échéancier, besoins en équipement et en salles seront détaillés et planifiés, ainsi que les obligations et conditions relatives à chacune des parties.

DATE LIMITE POUR SOUMETTRE VOTRE DOSSIER : 17 juin 2019

Votre dossier doit contenir :

  • Coordonnées complètes et site internet le cas échéant;
  • Résumé du projet (300 mots maximum);
  • Le/la mentor envisagé.e;
  • Lettre de motivation (mentionnez sur quel point vous désirez travailler avec le/la mentor);
  • Curriculum vitae;
  • Documentation d’appui :
  • – maximum 10 minutes de vidéo. Veuillez nous envoyer un lien URL vers la ou les vidéos. N’oubliez pas d’indiquer le mot de passe s’il y a lieu; et/ou maximum 15 images (max : 1024 px de large, 72 dpi). Il est également possible de soumettre croquis, plans, maquette en format PDF.

Veuillez noter que, selon leurs disponibilités, un.e autre mentor que la personne demandée pourrait vous être assignée. Seuls les dossiers envoyés par courriel seront acceptés. Un accusé de réception sera émis. Merci d’indiquer MENTORAT dans le titre de votre courriel et d’envoyer votre dossier à info@videographe.org

NOS MENTORS :

  • Marie-Josée Saint-Pierre, réalisatrice en cinéma d’animation
  • Guillaume Vallée, réalisateur en cinéma expérimental
  • Nelly-Ève Rajotte, artiste en performance et mapping
  • Alexis Bellavance, artiste multidisciplinaire
  • Line Katcho, compositrice et artiste audiovisuel
  • Nathalie Bujold, artiste multidisciplinaire
  • Pier-Philippe Chevigny, réalisateur, scénariste et monteur
  • Bruno Pucella, monteur et concepteur sonore
  • Éléonore Goldberg, cinéaste, animatrice et bédéiste franco-canadienne.

 

© Après les glaciers, Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne, 2022

PROGRAMME GRATUIT SUR VITHÉQUE – La Trilogie des Glaciers
Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne

VITHÈQUE

Gratuit



Avec La trilogie des glaciers, Vidéographe est fier de présenter pour la première fois sur Vithèque le travail des artistes Virginie Laganière et Jean-Maxime Dufresne. Fragile MonumentAlbedo et Après les glaciers font partie d’un corpus d’oeuvres récemment acquis par Vidéographe et qu’il nous tarde de vous partager.

 

Cliquez ici pour accéder au programme [+]

 

En examinant l’évolution de zones glaciaires en Suisse, cette série de trois courts-métrages porte une attention aux rapports complexes que nous entretenons avec les milieux naturels. Elle soulève une réflexion sur des perspectives d’écologies futures, où se conjuguent des états d’hybridité, de vulnérabilité et du sublime.

Point d’arrimage de cette trilogie, le glacier du Rhône, qui culmine à 3600 mètres d’altitude, est devenu depuis la fin du XIXe siècle un objet d’étude scientifique et un important site d’affluence touristique des Alpes suisses. Indice éloquent d’une disparition anticipée, une partie de la zone d’ablation du glacier, sujette à la fonte, est recouverte de mosaïques géotextiles afin de le protéger des radiations solaires. Si ces couvertures réfléchissantes peuvent contribuer à diminuer l’accélération du retrait glaciaire, cette pratique demeure toutefois contestée par le milieu scientifique. Évocateur d’un décor énigmatique, de linceuls ou de refuges temporaires, le déploiement de ces bâches représente une tentative de contrôle anthropique sur le paysage dans un contexte de bouleversements climatiques. Dans un travail immersif de l’image et du son, Fragile Monument explore les échelles de temporalité propres au glacier, à l’eau, à l’environnement minéral et leur entremêlement avec des rythmes humains.

Albédo offre une incursion visuelle dans le travail de terrain de chercheurs en glaciologie de l’ETH à Zurich sur le glacier du Rhône. Ils y déploient des outils techniques afin de produire des relevés dans le cadre d’activités de surveillance du glacier, dont les fissurations et les signes d’affaissement sont tangibles. Ces images s’accompagnent d’une explication scientifique de l’effet albédo : la capacité de réflexion du rayonnement solaire par une surface, pour lequel un indice élevé (associé à des surfaces enneigées) protège la glace de la fonte. Les boucles de rétroaction initiées par les changements climatiques chamboulent dorénavant l’équilibre précaire des glaciers, leur épiderme étant fortement sensible à celles-ci. Observé, étudié et drapé, le glacier du Rhône est présenté comme un hyper-objet climatique, un « quasi-artéfact dont l’aura sublime se rapporte dorénavant au vertige de sa disparition1 ».

Le dernier chapitre de la trilogie, Après les glaciers, présente le point de vue du chercheur scientifique et glaciologue Jean-Baptiste Bosson, qui milite pour la protection des glaciers et des marges glaciaires depuis une perspective écosystémique, dégagée d’un point de vue anthropocentrique. Dans ce film, le regard s’étend à différentes zones alpines en Suisse exposées au retrait glaciaire. À travers ce phénomène, des milieux intouchés émergent sous la glace, suscitant une réflexion sur leur protection comme des havres potentiels de biodiversité. Sur fond de plans macroscopiques de bulles d’air emprisonnées dans la glace, sortes d’archives vivantes donnant à sentir le temps profond du glacier, Bosson affirme que les glaciers constituent des objets sensibles qui nous permettent de mieux saisir l’histoire du climat.

Cette trilogie a été réalisée lors d’un séjour au Programme principal de résidence de La Becque (Suisse) en 2021-2022, avec le généreux soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle s’inscrit au sein d’un corpus évolutif intitulé La Montagne radieuse, présenté sous forme d’exposition, de photographies et de vidéos, qui explore les imaginaires et interprétations plurielles de la montagne, entre transformations du paysage, manifestations technologiques et vertus thérapeutiques reliées au legs de la modernité en milieu alpin.

« Au-delà de sa prestance monolithique, la montagne se révèle être un objet complexe, dont la portée irradie sur plusieurs plans. Structuré en chapitres interreliés, La Montagne radieuse […] procède par étoilement pour explorer la myriade de facettes anthropiques par lesquelles nous entrons en relation avec la montagne. S’y enchevêtrent la nature, les technologies, l’architecture, l’histoire, l’hydrologie, la géomorphologie, la santé, la spiritualité et le bien-être dans une hétérochronie mêlant des échelles de temps humain, glaciologique et géologique2. »

 

– Comprend des extraits (1 et 2) de l’essai de Gentiane Bélanger, commissaire de l’exposition La Montagne radieuse, Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, 2022